Le Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat, a organisé, le mercredi 10 août 2022 à Tahoua une rencontre d’échanges sur la  nouvelle approche portant sur le concept de “théorie de changement” à l’endroit des cadres des administrations déconcentrées de l’État. Cette rencontre devrait leur  permettre de réagir et de s’adapter aux modifications de contexte pour conforter leurs stratégies de programmation et d’évaluation des actions de développement.

Selon le directeur de la formation et de renforcement des capacités du Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat,  M. Samailaidi Dan Bouzou, le concept de la « théorie de changement » est une approche nouvelle permet de sensibiliser les cadres régionaux et les cadres des administrations déconcentrées de l’État sur la bonne gouvernance.

Cette rencontre d’échanges, a-t-il ajouté, est d’une importance capitale. Elle permet d’attirer l’attention des cadres sur l’atteinte des résultats. « le bien-fondé d’une gestion publique c’est d’atteindre des résultats, réaliser le développement de l’intérêt général. On ne peut le faire qu’en tenant compte de la gestion accès sur les résultats qui, elle-même est traversée par la théorie du changement», a-t-il souligné. Il a expliqué que la particularité de la région de Tahoua c’est que, « nous avons des responsables régionaux très jeunes qui sont aptes et ouverts aux échanges, à l’acquisition du savoir, de bonnes pratiques nouvelles et c’est à cet exercice que, nous nous sommes adonnés », a-t-il ajouté.

En présidant la cérémonie de clôture, le secrétaire général de la région de Tahoua, M. Mahamadou Assakalé, a tout d’abord salué l’initiative nouvelle avant d’expliquer que, le Niger dispose aussi d’autres documents d’orientation qui intègrent les Objectifs du Développement Durable (ODD) et mettent un accent particulier sur comment obtenir des résultats de développement, autrement dit les “changements” qui doivent s’opérer sur la société nigérienne.

Ces objectifs, dit-il, ces changements ne peuvent être atteints que si les politiques publiques sont bien formulées. Et cela requiert des cadres en mesure de le faire. Une bonne formulation des politiques publiques, des programmes et projets reste donc un défi pour le gouvernement d’où l’adoption de cette nouvelle approche, la “théorie du changement” à laquelle désormais le recours doit être systématique.

Le recours à cette nouvelle approche tient du fait qu’aujourd’hui, les projets et programmes ont des exigences en termes de résultats du fait des conditionnalités des bailleurs, de l’éveil des populations qui demandent des comptes aux dirigeants mais aussi de l’émergence d’une société civile qui exerce de plus en plus son rôle de contrôle citoyen.

« Pour les cadres que vous êtes, il est essentiel, dans la formulation des politiques, programmes et projets, d’entrevoir les changements escomptés ainsi que la méthodologie utilisée pour les atteindre. C’est pour répondre à cette préoccupation que l’introduction de la théorie du changement dans le processus de planification à tous les niveaux de leur élaboration s’avère indispensable » a conclut le secrétaire général de la région de Tahoua.

Notons que le développement territorial, qu’il soit régional, départemental ou communal ne peut devenir une réalité qu’avec des cadres bien formés et engagés. C’est pourquoi, les cadres régionaux doivent prendre des initiatives pour davantage servir les populations et jouer leur rôle d’appui conseil aux collectivités territoriales.

Abdou Abdourahmane ONEP-Tahoua