Les militaires français, notamment la force barkhane continue de rapatrier ses affaires restantes au Mali vers le Niger après que les maliens aient décidé de rompre avec eux. Ce qui est surprenant dans cette affaire, voilà maintenant plusieurs mois que ce rapatriement bat son plein. Peut-on de ce fait, croire qu’ils étaient partis pour longtemps ? Car, une telle cargaison en dit beaucoup sur leur intention comme si, ils savaient d’avance le temps qu’allait prendre leur intervention au Sahel notamment au Mali. Leur présence au Niger serait-elle de ce fait, une autre alternative pour mener à bien leur mission ? Les jours à venir nous en diront probablement plus.

Depuis plus d’une décennie, les nigériens ne font que souffrir des maux du terrorisme. Ils payent de jour comme de nuit le tribut qui n’est pas le leur. Et ce, malgré la présence de toutes ces forces étrangères qui se plient du coté de nos FDS dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Un tel constat prouve à suffisance que le phénomène du terrorisme chez nous ne fait que gagner du terrain et est en réalité loin d’être sous contrôle de nos autorités. Evidemment, le contrôle de ce phénomène leur échappe. Et si tel est le cas, alors même le contrôle de la sécurité leur échappe. Cela n’est plus à démontrer lorsqu’on sait que nos autorités ont accepté de sous-traiter leur sécurité. Une telle situation laisse probablement croire que nos autorités ne sont plus à même de nous garantir notre sécurité pour avoir accepté de compter sur l’aide de la France. Cette même armée Française qui a été chassée du Mali pour son incompétence à finir l’oeuvre pour laquelle elle fut sollicitée. Et comment, au-delà d’un tel avertissement relatif à son incapacité, peut-on accepter de compter sur elle pour nous garantir notre sécurité ? Il y a là, anguille sous roche. C’est en réalité, ce qu’ont compris nos populations qui abandonnent leur localité dans le souci de préserver leur vie. Mais, malheureusement le politique croit qu’il est toujours possible de les rassurer à travers de simples propos. Il revient de ce fait, au politique de comprendre que ces gens ont perdu espoir et ne croient plus au discours. Ils ont besoin de protecteur, d’Homme de parole et non de boucantier (Homme de boucan). Si les terroristes arrivent à faire déplacer nos populations par leur terreur, jusqu’à ce qu’elles quittent sans avoir l’intention d’y retourner, alors, sommes-nous permis de croire qu’ils sont les nouveaux maitres du terrain ? Car, depuis un certain temps, c’est la sanction qu’ils infligent à nos populations. Comme si les localités sur lesquelles ils font pression avaient été laissées pour compte. Puisque nous sommes dans un Etat où tout semble être permis, les populations quittent sans que puissent intervenir nos autorités. Et c’est après leur déplacement qu’elles se manifestent, tel le médecin après la mort. Une telle réaction de la part de nos autorités nous pousse vraiment à croire qu’elles sont incapables de jouer leur rôle, celui de garantir la sécurité des nigériens partout où ils se trouvent. C’est d’ailleurs pourquoi elles préfèrent sous-traiter notre sécurité. Et cela est dommage ! Si ces dernières ne sont plus à même de nous assurer notre sécurité, sur qui doivent alors compter les nigériens pour sortir de cette tragédie ? Probablement sur Dieu comme le disait un responsable de la place à qui avait demandé quelle était la solution à même de résoudre le problème d’électricité au Niger. Car, en réalité les nigériens n’ont plus foi en leur dirigeants et ce, depuis qu’ils ont compris que ces présumés djihadistes bénéficient de près ou de loin de la complicité de certains compatriotes. En ce qui concerne la complicité des uns et des autres dans cette affaire, les masques ont commencé à tomber, les petits dirai-je et les grands eux aussi ne tarderont pas à tomber. Tôt ou tard, les responsables de cette oeuvre maléfique, qu’ils soient de près ou de loin ne tarderont pas à payer. Que le tout puissant nous serve de bouclier contre ces forces du mal qui ont en réalité perdu la raison. La situation du fou serait alors meilleure à la leur car, apprend-on d’un dicton que : « Le fou a tout perdu sauf sa raison ».
Amadou. I