Le Conseil National de Dialogue Politique reprend ses sessions, aujourd’hui même, après une longue léthargie, après des tergiversations et des boycotts par les partis membres de l’opposition politique lors des débats pré-électoraux. Cependant, force est de constater que, depuis les élections démocratiques, transparentes, libres et inclusives que le Niger a organisées en 2021, caractérisées par une participation appréciable des acteurs de tous les bords politiques, les choses sont définitivement rentrées dans l’ordre. Et cela d’autant plus que le Président de la République, SEM. Mohamed Bazoum, soucieux de la paix et de la sérénité au sein de la Nation, s’est inscrit, aussitôt après son investiture à la magistrature suprême, dans une dynamique de détente sociale en instaurant une série de consultations avec tous les acteurs sociaux.
Cette alchimie teintée de franchise et de compréhension a eu pour effet de créer immédiatement une atmosphère de confiance mutuelle entre les décideurs et les acteurs des différents secteurs socioprofessionnels, ainsi que ceux de la société civile. Les bases d’un dialogue politique sain étant ainsi jetées, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM Ouhoumoudou Mahamadou, président du Conseil National de Dialogue Politique, a sonné la fin de la récréation en invitant les membres du CNDP à bien vouloir reprendre, ce vendredi 09 Septembre 2022, les travaux de l’instance, avec à l’ordre du jour, des informations portant sur la situation sécuritaire du pays et de la région du sahel, et l’organisation de l’élection partielle des cinq (5) sièges de député à pourvoir au titre de la Diaspora.
Pour le point relatif à la situation sécuritaire du pays, nul n’est besoin de rappeler l’importance de la question qui, comme l’a maintes fois répété le Président de la République, nécessite une union sacrée de tous les fils du pays. En effet, dans des pires moments, comme ceux qui menacent dangereusement le pays tout entier, le choix entre l’adversité politique et la stabilité politique, est très facile. A l’évidence, tout bon citoyen n’hésiterait pas à jouer la carte de la paix et de la stabilité politique au Niger.
La gestion du volet sécuritaire, qui ne relève pas que du seul ressort des Forces de Défense et de Sécurité, requiert de tous les dignes fils de ce pays un comportement responsable qui va œuvrer dans le sens de la préservation de la fragile stabilité sociopolitique et économique de notre cher Niger.
Aussi, quand la situation l’impose, il nous faut savoir taire nos divergences politiques et des dissonances d’opinions pour ne faire valoir que le seul intérêt qui vaille, à savoir celui du Niger et de son peuple. C’est d’ailleurs dans ce sens que le Président de la République rappelait récemment que «nous avons la responsabilité collective de créer les conditions d’un consensus fort, aujourd’hui plus qu’hier, en vue de lutter contre la grande menace que représente le terrorisme pour notre pays ».
A ce sujet d’ailleurs, le gouvernement, sous la férule du Président de la République, est en train de jouer pleinement sa partition. Les efforts en faveur de la paix ont permis d’assurer la défense de l’intégrité du territoire, la sécurité publique et de préserver la cohésion sociale. Du fait de sa montée en puissance, l’armée nigérienne occupe aujourd’hui une place honorable au sein des armées de la sous-région, voire au niveau continental.
En outre, les actions permanentes de sécurisation des personnes et de leurs biens ont notamment permis la neutralisation d’assaillants, la saisie d’importantes quantités d’armes illicites, de munitions et de drogue. De même, les résultats satisfaisants en matière de sécurité se sont traduits par le retour des déplacés internes dans leurs villages d’origine.
Cette dynamique de la restauration de la sécurité doit être consolidée et renforcée. C’est pourquoi le vote par l’Assemblée Nationale, le 22 avril dernier, du texte modifiant et complétant l’axe I de la Déclaration de Politique Générale du gouvernement, relatif à la sécurité et à la quiétude sociale, pour adapter la politique sécuritaire de notre pays aux mutations récentes induites par la dégradation de la situation sous-régionale, est assurément, comme l’a relevé le Président de la République, « un acte patriotique qui ne peut que renforcer notre capacité à mieux sécuriser notre pays ».
Parlant de la question de l’élection partielle des cinq (5) députés au titre de la Diaspora, l’on peut se réjouir de voir que le Gouvernement a eu le bon réflexe de la soumettre à un examen préalable de l’ensemble des Partis Politiques. Nos compatriotes vivant à l’extérieur ont été élevés au rang de la neuvième région du Niger, leur donnant ainsi le droit d’être représentés à l’Assemblée Nationale à travers les cinq sièges qui leur sont alloués.
Leur élection n’a pas eu lieu lors des dernières élections générales du fait de certaines contingences, dont la crise sanitaire qui n’a pas permis de procéder à leur enrôlement sur les listes électorales. Cette question requiert également de la hauteur et un sens élevé de responsabilité de la part de la classe politique nationale, pour faire en sorte que nos compatriotes retrouvent leurs places au sein de l’Assemblée Nationale.
Devant cette marque de volonté et de détermination des hautes autorités du pays et, au-delà de son caractère hautement urgent de tous ces dossiers, la réunion de ce vendredi augure une belle ère de décrispation sur la scène politique, qui s’illustre par le retour du principal Parti de l’Opposition, le Moden FA Lumana, dans les débats de haut niveau qui engagent la vie de la Nation.
Rabiba Aboubacar Bouzou(onep)
Source : http://www.lesahel.org/