Niamey accueillera, du 20 au 25 novembre prochain, un sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification économique. Les autorités nigériennes sont, depuis des jours, à pied d’œuvre pour préparer l’événement en impliquant tous les acteurs concernés : les ministères et les autres institutions, les hôteliers et restaurateurs, la sécurité et les transporteurs. Sur ces différents aspects, la ministre, Salamatou Gourouza, lors d’un point de presse sur l’événement, rassurait que toutes les dispositions sont prises pour faire de cette rencontre continentale, un succès retentissant.

Ce sommet arrive opportunément pour le Niger, quand on sait qu’en six décennies, il a perdu nombre de ses unités industrielles : huilerie, Pile Wonder, usine de production d’allumettes, de produits alimentaires, de savonnerie, et récemment la SPCN devenue Uni Lever, Braniger, et tant d’autres. Le Niger pourra ainsi profiter pour faire l’état des industries nationales pour en dresser les difficultés qui ne leur ont pas permis de résister pour soutenir l’économie nationale. Ainsi, il s’agira de penser les secteurs que le Niger peut explorer pour assoir une nouvelle industrie plus résiliente aux chocs et à la concurrence. La production d’oignon, de viande (clichi), l’arachide, peuvent permettre d’initier de nouvelles industries qui feront vivre la production agricoles de ces variétés locales qui sont aussi une identité de marque pour le pays. Pour le réussir, le coût de l’électricité, et le régime fiscal doivent être revue, afin de rendre la renaissance de l’industrie nigérienne plus compétitive, et ce tout en promouvant les cultures irriguées.

Kailou Hama