Le ministre du Plan, Dr Rabiou Abdou a procédé le vendredi 04 novembre 2022 à Maradi, au lancement officiel des activités du projet Intégré de Développement Urbain et de Résilience Multi sectorielle (PIDUREM Galley Ma Zaada). L’objectif du projet est d’accroitre la résilience des communautés face aux inondations et améliorer la gestion urbaine et l’accès aux services de base dans les municipalités sélectionnées au Niger. Ce projet est construit autour de quatre composantes que sont : ‘’accroitre la résilience aux inondations et améliorer l’accès aux services de base’’; ‘’améliorer la gestion urbaine’’; ‘’l’intervention d’urgence contingente et le soutien à la gestion’’ et au suivi du projet. La zone d’intervention du projet couvre 25 municipalités dont 14 recevront des investissements structurants.

En ouvrant les travaux de cet atelier, le ministre du Plan a indiqué que le gouvernement de la République du Niger a obtenu de la Banque Mondiale, un financement à hauteur de 250 millions de dollar américain, soit 170 milliards de franc CFA pour financer ce projet dans l’objectif de développer et d’accroitre la résilience des communautés face aux inondations et améliorer la gestion urbaine et l’accès aux services de base dans les municipalités sélectionnées au Niger. «Le PIDUREM constitue ainsi, une nouvelle opération marquant le réengagement de la Banque Mondiale dans le secteur de l’urbanisme, la résilience et le foncier et s’appuiera sur la mise en œuvre réussi du projet de gestion des catastrophes et de développement urbain» a-t-il expliqué. Dr. Rabiou Abdou a soutenu que le PIDUREM, placé sous la tutelle du  Cabinet du Premier ministre, s’inscrit dans les priorités du Gouvernement en termes de renforcement de la décentralisation et de la résilience en milieu urbain. Il a enfin soutenu que,le présent projet contribuera à soutenir les efforts de redressement et de reconstruction suite aux inondations de 2020 ; à augmenter la résilience des communautés face aux inondations dans 14 villes des 8 régions du Niger à travers des investissements des risques dans ces villes et dans les bassins versants reliés à leur zone périurbaine ; à améliorer l’accès aux infrastructures urbaines et aux services de base, en offrant aux villes un éventail d’options d’investissements afin de répondre à leur priorité respective, ce qui les rendra plus résilientes aux inondations et aux chaleurs extrêmes.

Pour sa part, le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters a rappelé que, les inondations de 2020 ont touché plus de 600.000 personnes dans toutes les régions du Niger. «La région de Maradi a été la plus durement touchée avec plus de 63.000 personnes affectées et près de 19.000 maisons détruites ou endommagées. Ces inondations ont montré une fois de plus l’extrême vulnérabilité du Niger aux changements climatiques» a-t-il relevé. Le Représentant Résident de la Banque mondiale a ajouté que, selon le rapport sur le climat du développement du Sahel, le Niger est l’un des sept pays les plus vulnérables aux changements climatiques dans le monde. Il estime que le Niger doit investir dans des mesures d’adaptation au changement climatique, dans sa résilience au changement climatique. «Il doit le faire maintenant de toute urgence» a-t-il averti.

Quant à la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Niger et Coordonnatrice humanitaire, Mme Louise Iréne Aubin, elle a reconnu que les municipalités sont des puissants moteurs de réduction de pauvreté et d’amélioration du niveau de vie des populations du fait de l’accès aux services, à l’éducation et de leur contribution à l’économie de croissance. Elle s’est réjouie de la mise en place de ce projet intégré de développement urbain et de résilience multisectorielle. Mme Louise Iréne Aubin a réitéré la disponibilité et l’engagement de Nations Unies auprès de la Banque Mondiale en soutien au gouvernement du Niger dans le cadre de son Plan de Développement Economique et Social (PDES) pour les cinq prochaines années.

Auparavant, le Gouverneur de la région de Maradi, M. Chaibou Aboubacar s’est réjoui  d’apprendre que le processus de financement a abouti avec une enveloppe de près de 150 milliards de franc CFA destinés au financement d’investissements structurants dans quatorze (14) municipalités du pays. «Je saisis cette opportunité pour remercier la Banque Mondiale pour cet accompagnement important à notre pays» a-t-il affirmé.

Concernant la région de Maradi, le gouverneur a précisé que, les trois arrondissements communaux de Maradi et la ville de Tessaoua bénéficieront d’environ 20 milliards de FCFA destinés principalement à l’amélioration de l’accès des communautés aux infrastructures urbaines et aux services sociaux de base ; à l’accroissement de la résilience  des collectivités face aux inondations dans nos différentes villes et le renforcement de la capacité des municipalités à améliorer leur gestion urbaine. Selon le gouverneur de Maradi, les autorités de la 7ème République attachent un intérêt particulier à l’atteinte des objectifs de ce type de projet qui vise le bien-être des populations.

Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi

Source : http://www.lesahel.org