Le parti politique de Albadé Abouba, le MPR Jamahuriya, a participé activement à la victoire supposée de Bazoum Mohamed contre le candidat de l’opposition. Aujourd’hui, il vit autant la dure réalité politique qu’un leader de l’opposition. Certains de ses militants sont quotidiennement marchandés et d’autres victime de la justice sélective de leur prétendu régime. La participation de son parti à la gestion du pays ressemble à une contrainte politique. Pour certains analystes politiques, cette pénible situation politique que traverse Albadé Abouba résulterait de la stratégie de l’allié principal à l’anéantir politiquement et pouvoir récupérer ses militants de la région de Tahoua. Aujourd’hui, le président du PMR est réduit simplement à aller à la mosquée, aux cérémonies de mariages et autres, et recevoir à son domicile les militants qui viendraient lui exposer leurs problèmes auxquels il ne pourrait apporter une solution. Car, étant confronté à une situation de désoeuvrement politique. Une inactivité qui est en train de le plonger dans l’oubli politique. Parce que les engagements pris par le président Bazoum tardent toujours à être respectés. Le sénat que Bazoum Mohamed lui a miroité semble devenir un cauchemar. Une promesse difficile à tenir à un allié, parce qu’en réalité, le PNDS a toujours pris les alliés comme étant ses affidés.
Lesquels n’auront d’autres choix que s’accrocher pour être humiliés. La situation dans laquelle se trouve le président Albadé s’apparente à une trahison politique, un non respect de la parole donnée. D’aucuns pensent d’ailleurs que certains tenants du PNDS souhaiteraient voir Albadé et son parti à la porte de la MRN. C’est ce qui fait heurter les tentatives de dénouement de la situation à l’échec. Albadé Abouba ne mérite pas cette situation de retraite politique forcée qui nuit gravement à son leadership.
Ali Soumana