Le Niger célèbre aujourd’hui 14 novembre 2022, la journée mondiale de lutte contre le diabète. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Illiassou Mainassara a livré un message dans lequel, il s’est appesanti sur les risques du diabète. Le thème retenu pour cette édition 2022 est ‘’accès aux soins du diabète’’.
Dans son message, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a fait savoir que le diabète fait partie des quatre principales maladies chroniques non transmissibles les plus répandues dans le monde. Cette maladie est liée à une défaillance des mécanismes biologiques de régulation de la glycémie, se traduisant par un taux élevé de sucre dans le sang. Pour Dr Idi Illiassou Mainassara, le choix du thème s’explique par le fait qu’un nombre trop important de personnes n’ont toujours pas accès au diagnostic, aux médicaments et aux dispositifs de suivi qui peuvent aider à la prise en charge du diabète.
Selon les estimations de l’OMS en 2019, a-t-il dit, le diabète sera la septième cause de décès dans le monde en 2030. En Afrique subsaharienne, le nombre passera de 10,2 millions à 19 millions entre 2010 et 2030 soit une augmentation de 98% en 20 ans. Au Niger, la prévalence actuelle du diabète est de 4,3 selon les résultats de l’enquête STEPS 2021. «Cette prévalence est l’une des plus élevées de la sous-région» a alerté le ministre de la Santé Publique. Le diabète multiplie par 8 le risque d’amputation, par 3 celui d’accident cardiaque ou cérébral, et par 9 celui de dialyse rénale. Il représente également la première cause de cécité et est responsable de 11,3% de toutes les causes de mortalité.
Dr Idi Illiassou Mainassara a indiqué qu’en dehors de l’impact économique important sur les pays et les systèmes de santé, le diabète représente également une charge financière majeure pour les individus, les familles et les communautés, en raison du coût de l’insuline, d’autres médicaments et fournitures indispensables pour la mise en charge des diabétiques.
Dans le cadre de la prévention et du contrôle du diabète et des autres Maladies Non Transmissibles (MNT), le programme national de lutte contre les maladies non transmissibles, avec l’appui de ses partenaires notamment l’OMS et le projet PASS-SUTURA, met en œuvre, selon le ministre, une expérience d’intégration progressive du WHO-PEN. Il s’agit d’un paquet d’interventions essentielles mis en place par l’OMS pour la prévention et la prise en charge des MNT majeures dont le diabète, au niveau des formations sanitaires dans les districts sanitaires de Gothèye, région de Tillabéri, Tahoua commune et Madaoua dans la région de Tahoua, Gaya dans la région de Dosso et au niveau du district Niamey 3.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a notifié qu’il est urgent de multiplier les efforts de sensibilisation et de dépistage précoce de la maladie. C’est l’une des raisons de la célébration de la journée mondiale du diabète. A cette occasion, plusieurs activités sont prévues. Il s’agit notamment des conférences-débats sur le diabète, des spots de sensibilisation à la télévision nationale, des séances de dépistage du diabète à Niamey et au niveau des autres chefs-lieux des régions, des distributions des supports de sensibilisation et d’éducation sur le diabète et les autres maladies non transmissibles.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, a enfin rassuré que, les objectifs de ces activités prévues cadrent bien avec les préoccupations des autorités de la 7ème République, qui font de l’amélioration de l’état de santé et du bien-être de la population nigérienne, leur cheval de bataille, à travers la mise en œuvre du programme de renaissance acte III.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)
Source : http://www.lesahel.org