Au Niger, l’organisation des concours de la fonction publique n’a connu autant de contestations qu’au cours de ces dernières années notamment, sous la bannière du PNDS-TARRAYA. Le constat est pathétique car, autrefois il était difficile voire impossible d’organiser des concours précisément ceux de la fonction publique, dans des conditions n’étant pas conformes aux textes en vigueur. Ils étaient faits dans la transparence et évidemment, les admis ne pouvaient qu’être que les personnes ayant mérité l’admission. Aujourd’hui par contre, les réelles motivations de lancement des concours ne sont d’une part, pas objectives et d’autre part, les conditions dans lesquelles ces derniers se déroulent ne sont pas conformes aux textes en vigueur ; justement parce qu’ils ne se font pas dans la transparence. Concernant les réels motivations de lancement desdits concours, l’on se doit d’en douter parce que ces derniers temps, les concours comme nous l’avons souligné sont organisés sur des bases subjectives. Raison d’ailleurs pour lesquelles, l’organisation de la plupart d’entre eux qui ont été faits sous la bannière de Tarraya n’ont pas connu de lendemain meilleur. Ce, parce qu’ils sont le plus souvent contestés voire même annulés. Et souvent, après même que les admis aient observé une année de stage probatoire ; tel le cas du concours de la fonction publique au compte du Ministère des finances, celui du Ministère de la santé, de la douane et que sais-je encore. S’agissant de la transparence qui leur fait défaut, celui de la douane en est un cas palpable car, malgré toutes les contestations en la matière qui ont conduit à son annulation, l’on apprend que certains candidats qui se trouveraient parmi les admis occupent déjà fonction. Quel paradoxe et d’ailleurs quelle injustice flagrante. Le choque en est qu’il existe même des institutions censées lutter contre ces dérives bien même qu’elles s’occasionnent. Il est important de noter aussi un autre problème en la matière qui est le retard qu’accuse la concrétisation de l’organisation desdits concours. Comme exemple, nous pouvons nous inspirer du concours de la fonction publique au nom du Ministère de ladite fonction lancé en 2019 mais dont, le déroulement n’a eu lieu qu’un an après notamment, en 2020. Quant à la délibération des résultats, il a fallu attendre l’an 2021 et pour qu’en la même année les admis puissent prendre fonction. Vous conviendrez ici avec moi, que le retard cité ci-haut n’est plus à démontrer. Rappelons de ce fait, que c’est de ce même retard dont souffre le lancement du concours de la fonction publique pour le recrutement de 27 agents au compte du CSC.
Ce concours faut-il le rappeler, était censé se tenir le 27 octobre 2021. Jour pour jour, aujourd’hui nous sommes le 17 novembre 2022 ; pratiquement un an sans suite juste après avoir fait ressortir à travers un communiqué que ledit concours était reporté à une date ultérieure. Sans que des raisons valables ne soient données quant au report, comme cela est devenu coutume chez nous depuis une décennie. Certains observateurs sont allés jusqu’à se demander si, ce concours n’avait pas été lancé par nos autorités dans l’intention de rafler du pognon. Pire encore, bien même que le déroulement dudit concours peine à se matérialiser, d’autres ont été lancés pour ne citer que le cas du recrutement direct des 831 agents à la fonction publique pour le compte du Ministère des finances. Pour l’instant, l’on se demande, si lesdits concours connaitront le même sort que celui lancé au nom du CSC. Bref, il est important de rappeler que du fait du manque de sérieux constaté dans l’organisation des concours de la fonction publique surtout ces dernières années, nombreux sont les dignes fils et intellectuels du pays qui n’osent même pas s’aventurer à concourir. Ils n’ont en effet pas tort du moment où ils savent d’avance les bases sur lesquelles reposent l’organisation de ces concours. Au-delà, ils savent que ces concours sont pour la plupart organisés par nos autorités afin de faire place aux leurs. Si l’organisation des concours ne reposent pas sur la transparence et le sérieux, que peut-on alors espérer avoir comme cadres de l’administration surtout en cette ère de compétitivité. Car, nous avons besoin de cadres compétents, à même de relever le défi et non de représenter le défi à relever. En somme, à quand la matérialisation du concours de la fonction de la publique au nom du CSC ?
Amadou. I