Dans le cadre du Sommet de l’Union Africaine sur l’industrialisation et la diversification, un panel  a  été organisé, mercredi matin au palais des congres  sur le thème «  les  chaines de valeurs industrielles régionales ».  Ce panel modéré  par M. Ibrahim Assane Mayaki, a été animé par la commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA, Mme Fatimat Haram Acyl, M. Kaniba Francois, le commissaire en charge du marché commun à la communauté des Etats économiques de l’Afrique Central (CEAC), le représentant de l’Union Européen, Dr Patrick . Plusieurs personnalités ont pris part à ce panel de haut Niveau.

Au cours de ce panel, les différents intervenants ont abordé  plusieurs  thèmes. Il s’agit entre autres des innovations technologiques et les capacités organisationnelles pour améliorer la  performance   industrielle et la rendre plus compétitive, les défis des chaines de valeur dans  le cadre de  l’industrialisation de l’Afrique et comment s’appuyer sur les deux approches des chaines de valeurs régionales avec un développement destiné aux marchés de consommation régionaux. 

Selon la commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA, Mme Fatimat Haram Acyl,  les   défis  qui  empêchent  les pays pour l’industrialisation sont   entre autres le problème des infrastructures et de l’énergie. «   Quant on parle d’exportation de nos produits, on a beaucoup besoin des infrastructures de qualité. Aujourd’hui, nous disposons uniquement de  l’énergie renouvelable en quantité donc, il est important d’avoir de l’énergie de bonne qualité pour une bonne industrialisation des chaines de valeurs », a-t-elle souligné. 

Par ailleurs Mme Fatimat Haram Acyl s’est réjouie que grâce à  la zone de libre échange continentale qui connecte le pays et qui  encourage le made in Africa. « On a besoin de transfert de technologie pour s’industrialiser,  aujourd’hui on a une classe moyenne  qui a un pouvoir d’achat  et  cette classe moyenne a besoin de produit  de qualité à un prix abordable qui respecte les normes  pour attirer les investissements », a-t-il relevé.  La commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA a ajouté que pour s’industrialiser et être compétitif, il faut avoir   le  concept des 3C,  c’est-à-dire, il faut se connecter au marché, il faut  être compétitif et enfin  il faut aussi connaitre les normes du marché pour comprendre les chaines de valeur. « Si on a fait l’effort pour arriver à une zone de libre échange, c’est parce qu’on s’est dit que la zone de libre échange continentale n’est pas uniquement  l’affaire du ministre de commerce. En Afrique, le Commerce et le développement dépendent fortement de quelques secteurs tels que les industries extractives, agricoles et de services », a-t-elle dit.

Pour sa part, le commissaire en charge du marché commun à la communauté des Etats économiques de l’Afrique Centrale (CEAC)  a   rappelé la nécessité et l’importance de développer les chaines de valeurs dans le continent Africain. « Il faut un cadre institutionnel de travail en commun entre les états et les communautés économiques  pour jouer le rôle de coordination au premier niveau et de canaliser toutes les nouvelles idées d’innovation, les produits pour les mettre en exécution au niveau régional », a-t-il dit.  Avant de lancer  un plaidoyer aux communautés  économiques  et  régionales pour l’intégration commerciale pour  éliminer les barrières non tarifaire de commerce et le concept de renforcement des capacités productives.

Par Yacine Hassane(onep)

Source : http://www.lesahel.org