Plusieurs leaders et partis politiques, en 2021, plus par opportunisme que par conviction, firent le choix de la Renaissance, rêvant de se positionner dans le nouveau pouvoir et nouvel eldorado qui étaient alors en téléchargement pour espérer se faire une nouvelle santé. La Renaissance, elle-même, ne saurait exactement dire, le nombre de partis politiques souteneurs qu’il compte dans son alliance où l’on peut compter de nombreux autres qui n’ont aucun ancrage dans le peuple, ne se limitant qu’à leur leader, et ne comptant presque aucun autre militant dans le pays. Les plus visibles peuvent compter sur une gueule bavarde pour se faire entendre, mais comme les autres, sans rien mobiliser. Mais le parti en vue avait besoin de ces additions pour justifier en aval la victoire dont il avait besoin et dont il rêvait pour succéder à lui-même.

Un an après, les alliés que l’on ne peut contenter du fait de leur nombre devenu ingérable pour un parti qui a déjà trop envie d’occuper tout l’espace, ruminant leurs déconvenues, déchantant quand on ne peut plus se rappeler de leur effort dans la campagne, commencent même à donner de la voix, disant toute leur déception. Ils fulminent quand, relèvent-ils, d’autres qui jouaient contre, pour un autre candidat, venaient à prendre des places dans le système, les laissant, eux, sur les carreaux. Ils sont nombreux ces Fama qui pullulent dans le système, oubliés du pouvoir qui, peut-on croire, ne se rappelle plus d’eux et de leurs efforts. La situation est d’autant dramatique dans le système aujourd’hui, même si certains des leaders les plus en vue, sont mis en marge, eux aussi oubliés. Cheffou, Albadé, et tant d’autres, depuis un an qu’ils attendent, ne voient pas revenir l’ascenseur parti les laisser dans l’anxiété.

Le train est donc parti, laissant sur les bords de la route, des passagers, peut-être indésirables qui ne peuvent pas savoir qu’ils ne rassurent pas depuis qu’ils trahissaient leurs premiers combats politiques pour une nouvelle aventure...

Aïssa Altiné