Le 7 janvier dernier, voyait la naissance à l’hôtel Bravia, d’une Fondation dédiée à Sanoussi Jackou disparu il y a quelques mois. L’homme a été de tous les combats pour son pays. Actif depuis la lutte pour les indépendances, mérite de rester dans le souvenir de la Nation. Comme tout humain, il n’aurait pas pu achever tous ses projets. Il avait, un moment envisagé la reconstruction de la Convention Démocratique et Sociale. Les retrouvailles de tous ceux qui, au début des années quatre-vingt-dix, avaient permis d’élire un des leurs à la présidence de la République, au cours des premières élections pluralistes, n’auront pas eu lieu.

Cette idée lui survivra. Aujourd’hui, un autre parti politique envisagerait sérieusement de s’en inspirer. Dans certains milieux, les retrouvailles entre tous les partis issus de MNSD seraient à l’ordre du jour. De ce parti est sorti le Lumana, aujourd’hui deuxième force politique et leader de l’opposition. Il y a aussi le Jumphuriya de Albadé Abouba, quatrième force à l’Assemblée. Le parti, dirigé par Seyni Oumarou, est la deuxième force politique de la majorité au pouvoir. C’est d’ailleurs pour cette raison que son leader est président de l’Assemblée. Il y a aussi les partis d’Alma Oumarou et d’Abdoul Karim Tidjani, tous ministres. Sans oublier Ladan Tchana, le plus audibles des opposants. Si tous ces partis se retrouvaient et présentaient un seul candidat aux élections, il est sûr que la présidence leur reviendra. Surtout, qu’au cours des deux élections générales, le parti au pouvoir, le PNDS, avait envisagé une candidature unique pour les partis de la Mouvance. Le président candidat Issoufou Mahamadou, s’y est essayé en 2016. On se rappelle qu’Albadé ne s’est pas présenté. En 2021 aussi, il en a été question. De toute évidence, aux cours des prochaines consultations, cette stratégie pourrait être envisagée. Un MNSD retrouvé, avec un candidat unique, fera certainement mal. Qui plus est ce regroupement a en son sein de candidats valables. Seyni Oumarou et Albadé Abouba sortent du lot. Il serait aussi envisagé une nouvelle figure. Les candidats ne manqueront pas. Et pourquoi pas Lamine Zène. Ancien ministre des Finances, homme très discret, il pourrait faire l’unanimité.

Modibo