Qu’est ce qui s’est réellement passé dans l’affaire de la SONUCI dont le rapport de l’inspection d’Etat épinglerait des anciens dirigeants et autres fonctionnaires de la société ? Quelques heures seulement après la publication d’un confrère sur le rapport d’inspection d’Etat sur la gestion de la SONUCI, des langues se délient au Ministère de l’Urbanisme pour parler de complot et de cabale contre l’ancien Directeur général qui a été démis de ses fonctions et des responsables politiques. Selon des sources crédibles, au centre de la combine politique se trouverait le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme. Il aurait demandé au directeur général de la SONUCI (société nigérienne d’urbanisme et de construction immobilière) de lui faire parvenir le rapport d’inspection d’Etat pour transmission à la hiérarchie. Et, dans une naïveté administrative absolue, le directeur général lui aurait transmis le rapport d’inspection d’Etat. Alors même que la transmission du rapport à la hiérarchie n’est pas de ses prérogatives. La seule et unique hiérarchie à laquelle un rapport d’inspection d’Etat est transmis directement est le Chef de l’Etat. Et le rapport fut transmis par l’inspecteur général. En réalité, selon nos sources, le but recherché par le secrétaire général serait de faire évincer le directeur général de son poste au profit d’un de ses camarades qui serait le directeur technique de la SONUCI. Dans le même temps, il faut balancer le rapport d’inspection pour salir les autres et les brandir comme étant les plus corrompus du système. Du reste, il faut discréditer à tout prix pour pouvoir convaincre et arriver à faire nommer celui pour qui le complot serait ourdit. Le travail serait fait pour un certain Zakari Yaou, jeune militant du parti rose de la circonscription électorale de Magaria (Zinder). Ce monsieur, à qui le crime doit profiter, serait d’ailleurs impliqué dans une affaire d’achat de terrain situé à Gosso Gorou à une cinquantaine de kilomètres de Niamey. C’est avec son accord, étant que directeur technique, que le terrain aurait été vendu à la SONUCI. Un terrain pour l’achat duquel il aurait fallu utiliser l’arrêté d’un autre terrain (usage du faux). C’est cette stratégie frauduleuse qu’aurait utilisée le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme pour faire chasser le directeur général de la SONUCI en vilipendant l’image de marque et la notoriété de Moussa Barazé et d’Abdoul Karim Dan Mallam, tous deux anciens DG de la société, et éventuellement leur mettre la corde au cou.
Ali Soumana