La volonté du président Bazoum Mohamed d’assainir la vie publique commence à se matérialiser à travers cette traque engagée ces derniers temps contre les agents indélicats de l’administration publique et ses démembrements. Après le gros lièvre soulevé récemment à la Bagri, l’administration des douanes et celle des impôts où des malversations financières ont été commises alimentent présentement des discussions. Le secteur de la formation n’est pas non plus épargné par l’opération, car affecté par des pratiques frauduleuses lors des concours d’admission. Plusieurs cadres de ces différentes institutions croupissent déjà derrière les barreaux, rattrapés par des forfaits qu’ils ont commis.

Plusieurs dizaines de milliards de francs CFA auraient été détournés et les responsables ont commencé à être entendus par la justice. Une véritable gabegie qui n’a d’autres explications que l’insouciance et l’inconscience de certains commis de l’administration nigérienne dans la gestion de la chose publique. Bref, des actes qui s’apparententà de hautes trahisons de la part ceux qui sont censés protéger les biens publics. Tous ces détournements ont lieu pendant que e Nigérien lambda constate amer la dégradation continue de ses conditions de vie du fait notamment de la flambée des prix des produits alimentaires et non alimentaire sur le marché. Les denrées de consommation courante sont abondantes sur les marchés, mais elles ne sont pas à la portée des bourses faibles. Du riz à l’huile végétal, en passant par le sucre, le lait, les prix ont été doublés par des commerçants véreux. En l’espace de quelques mois, l’huile est passée à 1350 f alors qu’il était à moins de 1.000 F ; le riz de 10.000 F à 14.000 F, le mil est vendu à plus de 30.000 F le sac de 50 kilos. Pour le niébé, n’en parlons même pas, il n’est plus tout simplement accessible. Les organisations de défense des droits des consommateurs censées contraindre le gouvernement à réagir face à cette situation, ont disparu du radar. Aucune déclaration de ces dernières pour alerter l’opinion sur cette situation intenable. Même le mil, le sorgho, le niébé produits sur place au Niger ont connu une augmentation de leurs prix sur les marchés. Si pour les produits importés, l’alibi de la guerre en Ukraine serait la cause, les produits locaux ne devraient pas connaître des augmentations au point qu’ils ne seraient plus accessibles au nigérien moyen. En attendant l’intervention du gouvernement, les Nigériens continueront de subir le diktat de ces commerçants insensibles aux souffrances de leurs frères.

Ibou