Selon les autorités régionales, la persistance de ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur « risque de compromettre tous les efforts consentis dans la lutte contre Boko Haram ».
Selon le journal La Tribune Afrique, une source qui s'est confiée à l'AFP, a souligné que les commerçants « stockent des vivres dans la broussaille », tout près de la frontière et « la nuit les éléments de Boko viennent les chercher » en « déposant de l'argent au même endroit ». Ils réussissent ainsi à contourner l'état d'urgence, le couvre-feu, les interdictions (partielles ou totales) du commerce du poisson et des poivrons et des ventes de carburant et d'engrais. Selon La Tribune Afrique, ces commerçants qui ravitaillent les islamistes nigérians basés de l'autre côté de la frontière ne sont pas tous inconnus des autorités nigériennes. « Des gens ont été formellement identifiés, mais on leur laisse une dernière chance pour se ressaisir », a déclaré un élu local.
Ce dernier développement de la situation sécuritaire intervient alors qu’au moins quatre membres du groupe terroriste Boko Haram ont été abattus vendredi dernier par les forces de défense et de sécurité lors d'affrontements à Korongole, dans le lit du lac Tchad (près de la frontière avec le Nigeria). Six militaires nigériens ont été blessés lors des affrontements. Les FDS ont également récupéré une importante quantité d'armes et de munitions. L’armée poursuit actuellement son opération de ratissage afin de mettre hors d’état de nuire les éventuels éléments terroristes.
Garé
03 octobre 2017
Source :La Nation