Ce projet appuiera également la mise en place d’un label qualité et d’un processus de certification au niveau national et couvre les régions de Dosso, de Maradi, de Tahoua et de Zinder pour une durée de cinq (5) ans avec une enveloppe de cinq (5) millions d’Euros. Quant au projet d’Appui à la Fortification Alimentaire au Niger (PAFAN), il mettra en œuvre de stratégies plus pérennes de prévention face aux fortes prévalences de malnutrition aiguë et chronique, notamment à travers la production, la diffusion et la promotion d’aliments fortifiés. Il est mis en œuvre dans dix (10) départements répartis dans les régions de Dosso, de Tahoua, de Tillabéry et de Niamey avec un financement à hauteur de cinq (5) millions d’Euros. La mise en œuvre de ces projets sera a précisé le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture assurée par le Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques (GRET), une Association de professionnels du développement solidaire, en partenariat avec plusieurs acteurs nationaux à savoir : le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, les Directions Techniques des Ministères etc.

En effet, souligne M. Albadé Abouba, les carences en micronutriments produisent de graves maladies aussi bien pour les femmes que pour les enfants qui en sont les principales victimes. De même, a-t-il ajouté, les spécialistes ont mis en évidence la corrélation entre l’augmentation des maladies chroniques à l’âge adulte, le retard de développement mental, la réduction de la capacité mentale et la fréquence des infections avec ces carences. Ces multiples conséquences représentent selon le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, un handicap pour la société toute entière dans sa quête légitime d’un épanouissement durable. « La fortification des aliments présente donc un programme complémentaire des plus précieux aux différents programmes d’amélioration de la nutrition » a estimé M. Albadé Abouba. Le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture a enfin salué le partenariat dynamique et l'engagement multisectoriel, en constante évolution, de l'Union européenne aux côté du Niger.

Le démarrage de ces deux nouveaux programmes couvrant la période 2017-2021 vient selon l’Ambassadeur de l’Union Européenne SE. Raul Mateus Paula dans la continuité du soutien de son institution au secteur de la nutrition en général et à celui de la fortification alimentaire en particulier. ‘’L’enrichissement alimentaire" ou "fortification alimentaire" constitue, a-t-il relevé, un pilier incontournable de la qualité de la nutrition. Tout comme les interventions au niveau des chaines de valeurs a indiqué M. Raul Mateus Paula, les interventions dans ce domaine nécessitent la mobilisation de tous, à commencer par le secteur privé afin qu'il soit en mesure de produire des aliments de qualité et accessibles à la population en général. « Je suis persuadé que chacun des intervenants (au-delà des projets) accompagneront de manière réactive ces appuis afin d’assurer une atteinte des objectifs de ces projets qui visent à améliorer la qualité et l’accessibilité d’aliments nutritionnels de consommation courante adaptés au besoin des populations du Niger » a déclaré le chef de la Délégation de l’Union Européenne. Cette cérémonie a été sanctionnée par une visite de l'unité de production MISOLA et une séance de dégustation d'aliments enrichis présentés à cette occasion.

Aïchatou Hamma Wakasso(onep)

04 octobre 2017
Source : http://lesahel.org/