Il a rappelé que les Etats du Sahel sont en train de déployer d’immenses efforts pour assurer la sécurité de leurs territoires qui font face à des menaces terroristes qui, elles-mêmes, « favorisent et entretiennent le trafic des migrants » qui sont leur corolaires de violations des droits humains pour les candidats à la recherche des lendemains meilleurs. Poursuivant ses explications et justifiant la pertinence du thème de ce congrès, le ministre de la Justice a souligné que le Niger devenu malgré lui l’épicentre du flux migratoire, « continue à subir les affres de ces phénomènes » occasionnant souvent la mort de milliers de migrants dans le désert ou la méditerranée en tentant de rallier l’Europe. Face à ces tragédies humaines, il s’est résolument inscrit dans une double dynamique : préventive et répressive à la hauteur de l’urgence pour lutter efficacement contre ces phénomènes de migration et de traite des personnes, a dit le ministre. Il a ainsi mis en place un cadre législatif et institutionnel tel que la CNLTP/TIM pour la coordination de la lutte et l’ANLTP/TIM pour la lutte contre les deux phénomènes. A ces structures s’ajoute l’appui d’autres structures publiques mais aussi celui des partenaires ; le ministre a fait remarquer aux jeunes avocats qu’il s’agit là des efforts témoignant la volonté des autorités de répondre efficacement aux différents trafics. Le choix du thème de ce congrès est un motif de satisfaction pour le gouvernement qui voit en cela l’implication d’un acteur majeur qu’est le barreau.

Pour le ministre, le gouvernement est rassuré par cet engagement que les victimes seront efficacement défendues devant les juridictions contre les trafiquants et les passeurs. M. Marou Amadou a exprimé ses remerciements à l’association des jeunes avocats du Niger ainsi qu’à la FA UJA pour cette initiative de contribuer à la réflexion sur la problématique de la traite des personnes et de la migration.

Zabeirou Moussa(onep)

14 octobre 2017
Source : http://lesahel.org/