En ce qui concerne la Loi des finances 2018, Dr Sambo a indiqué que les Oulémas ont été édifiés. «Très souvent on nous reproche de dire ce que nous ressentons, on veut que nous soyons d’un côté au détriment de l’autre. Non, nous sommes au milieu, nous n’avons pas voulu nous prononcer à ce sujet. Par rapport toujours à cette situation, beaucoup de choses ont été dites, nous avions entendu, appris pas mal de choses, il y’a ceux qui disent que carrément il n’y aura pas de succession, ce n’est pas ça, ce n’est pas vrai », a déclaré le Secrétaire général de la FECAD. Dr Sambo a précisé «que c’est à partir d’une catégorie et cela par rapport à la mutation. Vous avez hérité d’une maison et vous voulez la vendre, forcement vous allez payer l’impôt. Le ministre nous a prouvé, et nous avons vu, depuis l’indépendance, on prélevait cet impôt-là ».

Et pour ce qui est de la succession, a-t-il expliqué, il s’agit de demander si le défunt n’a pas de dette et cela est tout à fait normal. Et, pour montrer l’importance du remboursement de la dette dans la religion musulmane, il a souligné que lors du décès d’un des compagnons du Prophète Mohamed (PSL), quand ils étaient partis pour l’enterrer et prier pour lui, il a demandé s’il le défunt n’a pas de dette, et les autres ont répondu : «si, il a des dettes ; et aussitôt le Prophète (PSL) a reculé et leur a dit : priez pour lui ». Pour ce qui est du pourcentage sur la dette qui était de 7%, ce Gouvernement lui-même a eu à appliquer ces 7% et ils l’ont ramené à 4%. Je pense qu’il n’y a pas lieu de s’agiter. Ce pays nous appartient tous, il faut prôner la paix. Nous avons reçu des documents, nous allons les examiner et voir ce qui va et ce qui ne va pas, faire des propositions et qui seront prises en compte », a dit le Secrétaire Général de la Fédération des Associations Islamiques pour la Cohésion, l’Appel et le Développement.

L’autre thème qui a été débattu, au cours de cette rencontre est la scolarisation de la jeune fille. Pour le SG de la Fédération des Associations Islamiques, ce problème a fait l’objet de plusieurs débats. «Le ministre a mis également à notre disposition les documents y afférents, nous allons les étudier et discuter ensemble de ce problème », a-t-il assuré.

Dr Sambo Amadou a indiqué qu’il n’a jamais été question pour le gouvernement d’imposer obligatoirement 18 ans comme âge de mariage pour les jeunes filles. Comme il l’a souligné, le gouvernement est en train de voir les possibilités, de tout faire pour garder les filles à l’école à travers le projet de loi soumis à l’Assemblée nationale. Aussi, a-t-il indiqué, si la fille en cours de scolarisation tombe enceinte, elle peut poursuivre sans problème ses études, mais il faut juger et condamner l’auteur de la grossesse. Il s’agit de faire des projets de loi qui vont prendre en compte toutes ces possibilités. « Faire en sorte que les filles et ou les femmes mariées qui sont en grossesse restent à l’école contrairement aux années antérieures ou elles sont exclues automatiquement », a-t-il dit.

« Le Niger est un pays à 98% musulmans et ces genres de sujets sont sensibles», a déclaré Dr Samba qui assure qu’ils vont mettre en place de nouveaux projets. «Nous allons donner nos avis et voir ensemble ce qui est mieux», a-t-il dit avant d’appeler tous les Nigériens à préserver la paix. «Tout ce que nous faisons nous engage, nous devons faire très attention à ce que nous faisons, à ce que nous disons. Allons ensemble et faisons en sorte que notre pays aille de l’avant», a conclu Dr Sambo Amadou, SG de la FECAD.

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

31 octobre 2017
Source : http://lesahel.org/