Mais, en le faisant, comme toujours, lorsqu’il revient aux camarades de mettre en place une nouvelle équipe gouvernementale, ils ne peuvent s’empêcher de violer les lois. On se demande d’ailleurs, que fait tout ce beau monde autour d’Issoufou Mahamadou, qui conseiller en ceci, qui conseiller en cela, pour le mettre à chaque fois dans ces situations inconfortables ? Issoufou doit bien plaindre son monde : un vaste monde qui ne sert à rien sinon qu’à ré- péter des erreurs, les mêmes toujours et à s’engouffrer dans la violation fragrante des lois de la République. On aurait cru que ces hommes ne sont pas faits pour le pouvoir. Karidjo Mahamadou, qu’on voulait en un temps sacrifier sur l’autel de la lutte contre l’impunité au sortir des élections controversées de 2016, a dû s’imposer pour rester dans le système et à demeurer au moins député national, par les suffrages que ses efforts lui ont donnés dans la capitale. A ce titre, Président de la Haute Cour de Justice, il garde des privilèges et une position confortable. Peut-être que s’il avait été averti, il ne commettrait pas l’erreur d’un Diabiri Hassoumi, qui avait accepté un poste de gouverneur, contre son poste confortable de dépité, pardon de député, national. Le dernier remaniement technique, l’a consacré ministre, et ne pouvant occuper les deux postes désormais, il doit laisser à un autre – un suppléant – sa robe de député national. Peut-il commettre cette imprudence en acceptant ce cadeau empoisonné ? Il lui revient, lui et lui seul, de décider et pour s’aider, il y a des cas qui doivent l’inspirer dans son choix. Et ce d’autant qu’il n’est pas tard, quand, sa nouvelle nominale viole des dispositions. Il doit donc réfléchir par deux fois avant de prendre sa décision parce qu’il sait la jungle dans laquelle il évolue depuis qu’il s’est hasardé à y prendre place.

Ce nième remaniement montre bien que les Nigériens ont eu la malchance d’avoir les dirigeants les moins soucieux, et qui agissent toujours sans jamais se poser la question de savoir si les actes qu’ils posent sont conformes à la législation.

Dans ce qu’elle entreprend, la Renaissance se trompe, et peut-être faut-il attendre, qu’un autre communiqué du secrétariat du gouvernement, maintenant que des spécialistes du droit, sur les réseaux sociaux, ont décrié la violation qui consacre la nomination de Karidjo, vienne rectifier pour se conformer après la faute, aux textes. Combien de fois cela est-il d’ailleurs arrivé aux camarades, notamment par rapport à la loi sur le quota ? La Renaissance, c’est le bal des médiocres…
WAZ

02 novembre 2017
Source : L'Actualité