Après l’enregistrement audio qui a été balancé sur les réseaux so- ciaux, il s’agissait, pour ceux qui l’ont écouté, d’une causerie entre le PM et un conseiller influant du PR. Dans cet élément sonore, le PM disait ‘’c’est fini pour le président Ousseini Tinni, ce n’est pas bon dey pour lui, car le président Issoufou s’est fâché...’’
En effet, consécutivement au dossier dit « Affaire ARTP », le président de l’Assemblée Nationale, deuxième personnalité du pays et son vice-président le nommé Iro Sani, tous anciens membres de l’Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste, ont tous deux trempés dans une affaire qui frise le délit de détournement de deniers publics. Avant de s’en aller de l’agence et compte tenu de leurs qualifications comme députés nationaux, ils s’étaient fondés sur une disposition du règlement de ladite Agence pour s’en mettre dans les poches. On parle d’une importante somme avoisinant la centaine de millions irrégulièrement empoché par le duo Tini-Iro, alors même qu’ils continuent de jouir de plusieurs avantages liés à leurs nouvelles fonctions. N’est- ce pas dans la même marmite qu’ils insistent à puiser ?
Après qu’au audit eu révélé l’affaire de l’ARTP, la petite histoire n’en finit pas de révolter. La meilleure illustration de cet état de fait est une réunion de concertation récemment tenue entre députés toute tendance confondue pour sceller le sort de Tini et celui de son vice-président. En effet, tout le monde dans les deux camps s’accorde à dire qu’une telle salve ne saurait être de la part de personnes occupant un si prestigieux rang ou que par simple principe, nos deux copains ou coquins devront faire amende honorable à retournant l’indu à l’Etat. De toutes les façons, même si Tini semble afficher un calme plutôt royal en dépit de la gravité des actes posés, les nerfs de son vice-président n’ont pas pu tenir depuis que l’affaire a été révélée au grand public puisqu’il a craqué et se retrouve en ce moment en soins de santé à l’extérieur.
A ce qui se raconte dans les milieux proches de l’hémicycle, Tini serait en train de croire à la cohésion de sa fa- mille politique qui jouit d’une majorité largement favorable. De même, il pense sans doute, naïvement que sa famille politique le soutiendrait en toute circonstance alors même que son poste est convoité par tant d’autres personnes qui eux aussi voudront pouvoir inscrire leurs noms dans l’histoire parlementaire de notre pays. Tini joue donc avec le feu sans la sa- voir. A sa place, nous n’aurions pas le courage d’être dans une situation de sérénité au regard des contingences et des intérêts en jeu.
De plus, si Tini est lâché par les autres responsables d’institution de la République à savoir le Président de la République et le Premier ministre, de quelle autre garantie dispose-t-il pour éviter le Tsunami qui s’annonce contre le fauteuil qu’il occupe depuis quelques temps ?
Certes, un célèbre adage nous renseigne qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais les carottes semblent bien cuites pour l’honorable Tini Ousseini.
Les jours à venir nous édifierons d’avantage !
Mato Mai Roumbou
05 novembre 2017
Source : L'Actualité