Pour sa part, le préfet Djafarou Ibrahim se défend de tout refus délibéré de convoquer la session extraordinaire du conseil de la commune urbaine de Dakoro. Si la session n’a été convoquée, c’est, selon lui, uniquement par souci de respecter la loi. En effet, juste après le vote de la motion, le ministère de l’intérieur a entériné la décision du conseil, d’où la notification faite au maire déchu de ne poser aucun acte au nom de la commune. Pour Djafarou Ibrahim, certes, l’article 72 du code général des collectivités précise que 45 jours après la constatation de la vacance du poste de maire, une session extraordinaire doit être convoquée en vue de son remplacement. Mais ce même article, précisera-t-il, en son dernier alinéa dispose que lorsque la cessation des fonctions de maire devient définitive 6 mois avant la fin du mandat, le remplaçant désigné, soit le vice maire ou le doyen des conseillers sachant lire et écrire, demeure en place jusqu’à la fin du mandat. Par conséquent, le préfet Djafarou Ibrahim ne voit donc aucune pertinence à convoquer une session extraordinaire, par simple souci de respecter le dernier alinéa sus-indiqué.

Toutefois, il invite les conseillers signataires de la déclaration à saisir le conseil d’Etat afin que celui-ci se prononce sur la régularité de leur démarche. Au cas où le conseil d’Etat leur donne raison, le préfet assure n’avoir aucun mal à convoquer la session extraordinaire du conseil de la commune urbaine de Dakoro.

Garba Boureyma

08 octobre 2017
Source : La Nation