Le vice-président de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN/AMIN), exclu dudit parti par décision signée par son président Omar Hamidou Tchiana ne compte pas se laisser se faire. La coordination régionale Tahoua dont il est l’émanation vient de réagir en sa faveur.

Dans sa sortie en date du 14 novembre 2017, la coordination régionale AMEN/AMIN de Tahoua a passé au peigne fin la décision de l’exclusion de patron du Parti. Pour la structure pilotée par Mohamed M’Bareck, il y a violation des articles 136, 137, 139 et 140 du règlement intérieur et des statuts du parti. Aussi, qualifie-t-elle la démarche de destitution et d’exclusion de M’Bareck d’anti démocratique et de spontanée. Quant à la motivation qui a présidé à la sanction infligée au vice-président, elle est assimilée à des manœuvres dilatoires versées au compte de Ladan Tchiana. En conclusion la coordination régionale de Tahoua dit retirer sa confiance au président Tchiana. C’est donc, parti pour un tiraillement. Pour combien de temps ? Première question qui vient à l’esprit : est-ce que c’est tout AMEN/AMIN Tahoua qui a fait allégeance à M’Bareck ? Les prochaines heures nous édifieront. 2ème question : Qu’en est-il de l’ambiance au sein des 7 autres coordinations régionales AMEN-AMIN ? Autrement dit, sont-elles intactes sans aucun remue-ménage et alignées derrière le bureau politique national ? Certes, rien ne peut présager pour l’instant de leur réaction, mais à moins d’une surprise, on ne voit pas comment M’Bareck peut avoir le dessus. L’histoire des crises politiques au Niger montre que les dissidences ont toujours fini pour être étouffer dans l’œuf. Surtout que le parti AMEN-AMIN continue de réaffirmer son appartenance à la Majorité présidentielle. Aux dernières nouvelles, Ladan Tchiana et les siens conscients des risques qui pèsent sur la cohésion du parti auraient entrepris des réunions de concertation avec les structures à tous les niveaux et même au-delà avec le principal allié afin de parer à toute désagréable surprise.

Oumarou Kané

16 Novembre 2017
Source : La Nation