En ouvrant les travaux de cette rencontre, le Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, a rappelé que le ministère est l'organe gouvernemental coordonnateur de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Genre (PNG). A cet effet, il a développé au niveau central et déconcentré, des capacités à même d'assurer une intégration transversale et efficace du genre dans tous les secteurs. C'est ainsi qu'en 2006, selon M. Hachimou Abdoulkarim, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant a lancé un processus de mise en place des cellules genre au sein des ministères. En 2014, un état des lieux de ces cellules genre a été réalisé. Cette étude a été l'occasion pour «nous d'évaluer les cellules mais aussi de formuler des recommandations en vue de rendre ces cellules plus opérationnelles», a indiqué le SG du Ministère.
M. Hachimou Abdoulkarim a souligné que les conclusions tirées de cette étude font ressortir que les cellules existent, mais elles sont handicapées par plusieurs obstacles dont entre autres, le bas niveau des membres en genre et l'utilisation des outils genre. De même, la restructuration de certains ministères a occasionné la mobilité des membres des cellules formés en genre. Par ailleurs, le Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant a rappelé que la Politique nationale genre, document cadre, de référence pour toute intervention en matière de genre est articulée autour de quatre axes à savoir : la promotion équitable, la situation et la position sociale de la femme et de l'homme au sein de la famille et dans la communauté; la promotion équitable du potentiel et de la position de la femme et de l'homme au sein de l’économie du ménage et dans l'économie du marché ; le renforcement de l'application effective des droits des femmes et des filles, la lutte contre les violences basées sur le Genre et de la participation équitable des hommes et des femmes à la gestion pouvoir et enfin le renforcement des capacités d'interventions du cadre institutionnel de mise en œuvre du PNG. « Comme pour toute politique, la PNG est basée sur une théorie de changement, elle a un problème collectif reconnu qui est la prise en compte de l'interaction entre les hommes et les femmes et l'existence de l'étroite différenciation entre ces deux sexes», a conclu M. Hachimou Abdoulkarim.
Mamane Abdoulaye(onep)
22 mars 2017
Source : http://lesahel.org/