Dans l’affaire qui a valu les toutes dernières arrestations et qui tourne autour de la gestion de l’Agence de Régulation des Télécommunications et de la Poste (ARTP), dossier dont l’examen ne serait qu’à ses débuts, plusieurs autres personnalités, et non des moindres, pourraient être amenées à comparaitre devant la justice. Selon nos sources, c’est la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) qui serait à l’origine de ce dossier aux contours scabreux ou se mêleraient surfacturation et délits d’initiés. C’est cette institution dirigée par le magistrat Boureima Issoufou, battue en brèche et trainée dans la boue, au cours du 1er mandat du Président Issoufou Mahamadou qui a mené les investigations relativement aux affaires dites « Fonds de contrepartie Ministère de Plan/OPVN », « Barrage de Kandadji », « Importations des produits congélés » pour lesquelles des hauts cadres de l’administration publique dont l’ancien Ministre Adamou Chaiffou et des opérateurs économiques proches du régime, ont été interpellés ou placés en détention.

Si l’on se réfère à une interview récente accordée à un de nos confrères par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, Cheibou Samana, l’opération va se poursuivre, implacable, indépendamment de toute pression politique, pour faire rentrer l’Etat dans ses droits. C’est, en tout cas, l’engagement pris par le Président de la République, de ne rien laisser interférer dans le cours de la justice.

Cet engagement est illustré par la modification des textes régissant le fonctionnement de la HALCIA devant l’Assemblée nationale pour une plus grande efficacité et l’introduction devant l’institution parlementaire par le gouvernement de la demande de levée d’une immunité parlementaire et de mise en accusation de deux anciens ministres, tous trois militants de partis politiques membres de la Majorité présidentielle.

Comme on peut le constater, Maiboulala, version Renaissance, acte II n’épargne personne. Mieux, elle cravache fort dans les milieux du régime en place. Ce qui vient couper court à la critique d’une justice à double vitesse décriée, il y a quelques mois de cela, sur tous les toits, par les adversaires du Président de la République.

O.M

17 avril 2017
Source : La Nation