Parlant des thèmes de cette 12ème édition (dont ‘’la jeunesse nigérienne face à la radicalisation à l’extrémisme violent mais aussi des questions de la migration clandestine’’, le président du Conseil National de la Jeunesse a expliqué que toutes les préoccupations trouveront des solutions en sensibilisant surtout la jeunesse parce qu’elle est, souvent dans sa quête d’emploi, enrôlée et manipulée par les mouvements extrémistes. « Il va falloir donc intensifier la sensibilisation de cette jeunesse pour qu’elle devienne une vraie actrice de changement. Nous voulons donc que ces jeunes africains, nigériens, maliens et burkinabé puissent rester dans leurs pays et pour les construire car il n’y’a pas mieux que de rester et réussir chez soi», a déclaré M Aliou Oumarou. Aussi ce camp des jeunes est mis à profit pour interpeller les autorités de la République face à leurs responsabilités. « Elles ont le devoir de former, d’éduquer et de donner la chance et l’espoir à ces jeunes qui meurent dans le désert et dans la méditerranée », a-t-il déclaré.

« Entre nous les jeunes, les messages passent mieux et c’est pourquoi nous avons voulu que la question de la migration clandestine soit d’actualité », a souligné le président du CNJ ajoutant que le gouvernement nigérien a fourni d’énormes efforts pour stopper cette migration irrégulière. A titre illustratif, on peut retenir qu’entre 2017 et 2019, les chiffres ont baissé d’une manière spectaculaire. En effet, de plus de 100 000 migrants par an, on se retrouve aujourd’hui avec moins de 10 000 migrants qui passent par Agadez. «C’est dire qu’à travers ce camp nous allons débattre et faire des recommandations à qui de droit pour préconiser des mesures d’accompagnement pour les migrants retenus », a précisé M Aliou Oumarou. Outre les conférences, les séances de salubrité et les formations, plusieurs activités culturelles étaient également au programme de cette 12e édition du camp National des jeunes à Tillabéri qui s’est déroulée du 07 au 13 Septembre 2019.

Zakari Mamane ORTN / ONEP Tillabéri

17 septembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/