En procédant à l’ouverture officielle des travaux, Le Président en exercice de l’AMP-UEMOA, Me Ali Sirfi Maiga, Médiateur de la République du Niger, n’a pas manqué d’exprimer ses inquiétudes face à certaines préoccupations de l’heure. Le Président de l’AMP UEMOA a relevé que l’application effective des normes communautaires, se heurte souvent à des pratiques administratives surannées, portant un préjudice énorme au processus d’intégration. Notamment les entraves à la libre circulation des personnes et des biens. En effet, beaucoup d’abus continuent d’être pratiqués sur des corridors et des routes dans le même espace, brimades, tracasseries, escortions de fonds, traitements inhumains et dégradants. Et Me SIRFI de poursuivre « quand on parle de texte pour protéger le citoyen de demain, il faut que cela soit respecté » Pour le Président de l’AMP-UEMOA, il s’agit plus que jamais au cours de ces assises de démontrer une fois de plus l’attachement des pays membres aux idéaux de l’intégration des peuples de l’espace monétaire. Aussi, s’est-il prononcé, sur la question de la création de la monnaie unique. Pour le Médiateur du Niger, Président des Médiateurs de l’espace UEMOA, « ce sont de nouvelles institutions qui seront mises en place, soit pour opérer un changement, ou soit à une obsolescence. Je l’ai dit et je le répète que c’est vrai aujourd’hui, c’est le FCFA qui est là, mais, n’oublions pas le problème qui se pose autour de cette monnaie. Les Chefs d’Etat parlent de la monnaie unique de la CEDEAO. Cette nouvelle institution intervient, alors que va devenir le FCFA ? » S’est-il interrogé.
Après deux jours de travaux le rideau s'est refermé le mercredi 2 octobre 2019 sur l'atelier de formation et de réflexions initié par l'Association des Médiateurs de la République de l'Union Economique Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA) Centrée sur la grande thématique : «La problématique de l'application des directives et actes de l'UEMOA », les travaux de l'atelier marqués par les communications des experts et des échanges en plénière ont permis aux participants de formuler diverses recommandations mettant en avant les moyens d'une meilleure application des normes communautaires dans les Etats membres de l'UEMOA. A la Conférence des chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UEMOA, les participants ont suggéré de procéder à un audit de l’ensemble des organes de l’UEMOA afin de s’assurer de leur efficacité pour l’atteinte des objectifs de l’Union et de réviser le Traité de l’Union en adoptant le cadre institutionnel aux nouveaux défis sous régionaux en matière de paix, de sécurité et de prise en compte des modes alternatifs de règlement des conflits.
Les participants à l’atelier ont demandé à l’UEMOA de veiller à la prise en compte des objectifs de développement et de justice sociale, de renforcement de l’Etat de droit et de respect des droits humains dans l’édiction des textes communautaires. Mais également de prendre en compte les exigences de sécurité et de sûreté dans l’application des normes communautaires notamment celles relatives à la libre circulation des personnes et des biens, d’améliorer davantage le processus participatif dans la rédaction des textes en associant la société civile et les acteurs concernés et de renforcer l’AMP-UEMOA en ressources et moyens adéquats pour l’accomplissement satisfaisant de ses missions et programmes.
A la fin des travaux, les Médiateurs de l’AMP-UEMOA sous la conduite de leur Président, Me Ali Sirfi Maiga, ont été reçus par le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, Président en exercice de l’UEMOA. Les Médiateurs de l’espace UEMOA sont allés présenter au Président OUATTARA les conclusions de leurs travaux. Cette rencontre s’est terminée sur une note de satisfaction générale.
Communication MR
04 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/