Comme dans toute autre activité, la CENI s’est heurtée à un certain nombre de difficultés. Ces dernières sont inhérentes à la nature et au démarrage d’un projet innovant de cette envergure, complexe et onéreux qu’est l’enrôlement biométrique des citoyens pour une première fois. Ces difficultés ont notamment trait à l’indisponibilité de certains agents d’enrôlement, recrutés et formés (Etudiants et Enseignants), qui ont quitté en raison du démarrage de l’année académique. Elles ont aussi trait, a ajouté le président de la CENI, aux problèmes de la solution logicielle révélée, les kits tablettes. Mais ces difficultés ont été surmontées. C’est ainsi que la CENI a pourvu au remplacement du personnel manquant pendant que l’operateur technique a résolu les défaillances du logiciel sur les kits tablettes. A cet effet, une phase pilote d’évaluation a eu lieu le weekend dernier.

De la résistance des kits ordinateurs et tablettes à la chaleur et aux intempéries

A ce sujet, le directeur de l’informatique, chargé de l’élaboration du fichier électoral biométrique, M. Oumarou Saidi a été explicite. «De toute température ou un être humain peut vivre, un PC portable ou une tablette peut résister. Mieux, nos équipements peuvent résister jusqu’à une chaleur de 60 degré Celsius. Je ne pense pas s’il existe au Niger une zone dans laquelle on ne peut pas travailler avec ces kits là. Cependant, un équipement électronique peut tomber en panne à tout moment. Nous avons prévu des kits de remplacement pour des éventuels cas qui pourraient intervenir pendant les opérations d’enrôlement », a indiqué M. Oumarou Saidi avant de porter à la connaissance des uns et des autres que ce sont des équipements (Kits ordinateurs et Tablettes) ayant fait l’objet d’un processus de test rigoureux. «Nous avons choisi de tremper ces kits dans une piscine avec comme un seul objectif de tester la résistance de ces appareils électroniques. Ils ont été aussi ensevelis dans le sable avec un souffleur pour vérifier jusqu’à quel degré ils tiennent. C’est vous dire que ce sont des kits dont on ne doute pas de leur capacité de résistance après ce test rigoureux», a martelé le directeur de l’informatique, chargé de l’élaboration du fichier électoral biométrique.  

Peu après, le président de la CENI s’est prêté aux questions des journalistes. L’ensemble des préoccupations ont trait au manque d’assiduité des superviseurs ; l’engouement que suscite les opérations d’enrôlement biométrique ; le retour de l’opposition à la CENI ; la défaillance des matériels sur le terrain ; les difficultés d’enrôlement des électeurs dans les zones nomades et les zones à risque ; l’enrôlement des personnes n’ayant aucun papier etc. Concernant toutes ces questions, le président de la CENI a rassuré les uns et les autres disant que son institution dispose d’une pyramide de responsabilité dans l’exécution de ce projet. La pyramide a pour objet de surveiller de façon descente tout ce que chacun fait. «Lorsque des insuffisances sont constatées, Nous avons des moyens de communication suffisants pour détecter le problème afin d’apporter la solution qu’il faut. C’est pourquoi nous invitons les partis politiques à tout faire pour mobiliser leurs équipes afin que tous les militants de chacun des partis politiques qui ne votent pas pour la CENI, mais pour leur parti politique aillent voter. Heureusement ou malheureusement, ne pourra voter que la personne inscrite sur la liste électorale et qui est nantie de sa carte d’électeur», a conclu le président Souna.

Hassane Daouda

24 octobre 2019
Source : http://www.lesahel.org/