CNDP-2019-Niger.jpgDes esprits sceptiques se refusent spontanément d’applaudir ce retour au « DIALOGUE », qui ressemble beaucoup plus à un Simulacre de dialogue, qu’à une vraie volonté de régler les vrais problèmes qui handicapent le processus électoral. On ne peut rien construire de bétonique, si à la base ceux qui organisent les élections ont longtemps montré leurs fourberies. Pour les partis de l’opposition il ya retour sur la table de négociation pour juste plaire aux bailleurs de fonds qui mettent la pression, voire qui ne veulent plus financer des élections non inclusives.

Tout porte à croire que nous allons assister aux mêmes remakes, à savoir un dialogue qui reprend forme pour ensuite se figer. Et de manière comique, comme au théâtre : le pouvoir et l'opposition disparaissent et réapparaissent autour de la table de négociations. On tourne autour du pot, et le pouvoir se dissocie de l'harmonie qui devait pourtant constituer sa prise de position. D'un côté le premier ministre sert la carotte et Bazoum tient le bâton. Il y'a ceux qui mettent le feu et ceux qui l'éteignent. Et selon le journal l'enquêteur, la MRN, réunie autour du président du PNDS Tarayya Bazoum Mohamed serait prête à remettre sur la table trois des 4 articles sauf alors le fameux article 8.

Dans tous les cas, lors du dernier anniversaire du parti LUMANA, Hama Amadou a laissé entendre que lui il sera candidat et la personne qui l’en empêcherait, sera elle aussi empêchée. A bien regarder les choses, n’est-ce pas Bazoum qui se bat pour le maintien de l'article qui fait ombrage à Hama Amadou ?

Déjà en 2008, ce genre de propos a été ténu par Hama, s'agissant de Tandja Mamadou, et tout le monde a vu, qu'au lieu de trois ans de bonus, l'ancien président de la République n'a obtenu que 53 jours. Hama n'est pas un devin mais une personne très intelligente, dotée d'une capacité de discernement et d'analyse sans commune mesure; et je pense qu'il s'est référé à cet accord secret [deal entre Mahamadou Issoufou et Salou Djibo] dont lui même a donné l'information depuis Londres en Angleterre, et le lie au sort de Bazoum, comme s'il savait que c'est Bazoum qui fera feu de tout bois pour faire prospérer le maintien de l'article 8 qui va lui obstruer la voie à la présidentielle. Bazoum n'a qu'à mettre sa passion à l'écart et réfléchir mille et une fois, car les paroles de Hama ne sont jamais stériles, à 80 % ses projections tombent justes. De notre côté, nous souhaitons que la cohésion sociale, l'unité et la quiétude règnent dans notre chère nation. Nous sommes partisans pour un dialogue inclusif qui n’aurait pas sens sans le Leader de Luman Fa, SE .Hama Amadou. Il appartiendra au pouvoir de œuvrer pour préserver cette quiétude sociale à travers une heureuse concertation autour du CNDP, mais sans aucune arrière pensée de tromper. Mais, dans l'exercice de tous les pouvoirs de ce bas monde, l'on peut tout prévoir et maîtriser sauf les impondérables.

J'étais là...Je m'en vais.
Le Citoyen

Lire également >>> Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) :  Inutile ?

Albert Camus écrit : « Le long dialogue des hommes vient de s’arrêter. Et, bien entendu, un homme qu’on ne peut pas persuader est un homme qui fait peur. C’est ainsi qu’à côté des gens qui ne parlaient pas parce qu’ils le jugeaient inutile s’étalait et s’étale toujours une immense conspiration du silence, acceptée par ceux qui tremblent et qui se donnent de bonnes raisons pour se cacher à eux-mêmes ce tremblement, et suscitée par ceux qui ont intérêt à le faire. » (Actuelles)

Cette inutilité du CNDP a été pensée par le Tonton mal aimé : Sanoussi Jackou. Le temps corrobore ses contemplations politiques : c’est le vieux requin qui a mangé dans toutes les mers. Est-il dans le VRAI socratique ? Il y a vraisemblance, aussi longtemps que l’opposition continuera de se comporter comme elle s’est toujours comportée, à telle enseigne que le peuple voudrait plus croire, sympathiser avec les Leaders de la Société Civile, que ces Leaderions- Froussards. Pourquoi ?

Quand une opposition boycotte comme à ses habitudes l’institution censée baliser le processus électoral, et que les autres (la majorité) se gargarisent d’avoir bien mis les choses sur les rails, il y a péril sur les futures élections. Le même spectre de la mauvaise foi, se délecte de cette situation. Le Ministre Bazoum se frotte les mains – même si par ailleurs il est conscient qu’il ne sera pas le chouchou du Président- car très rassuré du comportement de ses adversaires, qui se comportent de manière très prévisible comme dans une fonction mathématique F(x)= Y. SEM. Issoufou Mahamadou peut ne pas organiser des élections transparentes, mais il assurera ses arrières comme en RDC, en donnant un blanc-seing à cette CENI sous les bottes du Ministre Bazoum. Les déclarations de l’opposition n’y changeront rien, c’est le chien qui aboie et la caravane qui passe.

Il est temps pour cette opposition de cesser d’appliquer les mêmes stratégies comme en 2016, mais de regarder vers le Venezuela, vers la RDC, et le Soudan. Une opposition qui se limite à des déclarations face à l’adversaire « s’oppolyse », se néantise. Ne commettez pas aussi la grosse erreur de la Plate-forme de l’opposition malienne qui à la derrière minute s’est disloquée. Le maître mot est : INNOVER avant 2021.

Mika