A cette occasion, le ministre s’est réjoui de constater que les deux structures disposent d’un local spacieux et doté de toutes les commodités nécessaires et offrant un cadre de travail assez confortable. Pour ce faire, il a tenu à remercier le ministère des Finances pour avoir mis le local à la disposition des deux structures et l’Union Européenne par le biais du projet AJUSEN-Justice pour avoir contribué à l’équipement en divers matériels.
Le Directeur général de l’ACGSCGRA, M Alhassane Hamadou a présenté sa structure et décliné sa mission, son mode de fonctionnement ainsi que le cadre de collaboration qu’elle entretient avec les principales structures partenaires que sont la CDC, la Gendarmerie Nationale, la Police Nationale et les Douanes. Sur le fonctionnement, l’on peut retenir que l’agence est dirigée par un directeur général issu du ministère de la Justice et un Secrétaire général relevant du ministère des Finances avec à leur tête un conseil d’administration. Elle dispose d’un service juridique et judiciaire, d’un service de gestion des biens saisis et confisqués et d’un service d’identification et d’investigation. Quant aux résultats de ses activités, le Directeur général a indiqué qu’en 2019, l’agence a saisi ou confisqué des dizaines de véhicules et moto tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays. En termes de recettes, l’agence a versé au cours de la même période la somme de 30millions FCFA à la CDC et 165millions FCFA au trésor public.
Tout en nuançant la performance, le ministre a salué le travail réalisé par la jeune structure en soulignant qu’il faut redoubler d’efforts pour plus d’efficacité. Il a exhorté tous les acteurs à une collaboration plus étroite tout en promettant que son département ministériel accédera à toutes les propositions de réformes pour donner à l’Agence les moyens qu’il faut pour accomplir sa mission en vue d’une plus grande performance. Le ministre de la Justice a dit avoir constaté l’absence d’une bonne organisation et a demandé par conséquent à la direction générale de l’agence de mettre davantage de l’ordre dans son travail, de le moderniser et de tenir des registres des gels, saisies, confiscations et des recouvrements des avoirs. Au vu des résultats encourageants enregistrés et conscient que tout début est difficile, le ministre a tenu à féliciter les responsables de l’agence et les a encouragés à aller de l’avant pour encore mieux faire.
Pour sa part, le coordonnateur de la CNEP/CJ, M Morou Amadou, a présenté sa structure créée en novembre 2018 et expliqué les missions qui lui sont assignées. Cette structure rattachée au cabinet du ministre de la Justice a un caractère multisectoriel au sein de laquelle on retrouve des représentants des ministères de l’Intérieur ; de la Défense nationale et des Affaires étrangères. Ayant démarré ses activités en mars 2019, cette jeune cellule a déjà à son actif beaucoup de réalisations dont les conventions internationales et les projets de convention d’entraide pénale ou de coopération pénale avec plusieurs pays. Entre autres pays, le coordonnateur a cité le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Royaume du Maroc, le Ghana, l’Algérie, la Belgique, la France, l’Italie, la Turquie, la Chine etc…
A ce jour la cellule a enregistré 22 demandes d’entraide judiciaire et ou de coopération pénale a dit M Morou Amadou. Le coordonnateur a informé le ministre qu’il envisage d’opérer quelques réaménagements de sa structure pour une plus grande efficacité. En réponse le ministre de la Justice a favorablement accueilli l’idée et lui a demandé de proposer un projet de texte dans le plus bref délai pour que ce qui peut être réglé au niveau du ministère le soit le plus rapidement possible.
Zabeirou Moussa (onep)
06 novembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/