Des réalisations concrètes pour le bien-être des populations
La présidente de l’Association des Mères d’Elèves (AME) de Say, Mme Aissa Amadou témoigne : «Nous exprimons toute notre gratitude à ce Projet. Son appui a permis de mettre nos enfants à l’abri des maladies liées au froid et à la défécation à l’air libre. La construction des classes et des latrines de l’Ecole de «Say Ouest » est un bonheur et une fierté pour notre localité». M. Hama Zakoye, Inspecteur Communal de l’Enseignement, note quant à lui que l’année dernière, l’école comptait 8 classes en paillotte, d’où son nom de ‘‘la Tanda’’. « Grâce à l’intervention du PICCT, à travers le FICOD (Le Fonds d’Investissements des Collectivités décentralisées), aujourd’hui nous avons une école de référence dans la zone en termes de fréquentation scolaire. Mieux, toutes nos craintes liées à la saison pluvieuse, aux fortes chaleurs, au vent fort et froid, aux infections respiratoires, etc., ont disparus, avec la construction des classes en matériaux définitifs. L’année scolaire peut se dérouler sans crainte d’être perturbée par des pluies et autres intempéries».
L’élève de la classe du CM2 Ousseïna Abdou, ne cache pas sa joie : « Je suis très contente ! Les nouvelles classes m’ont encouragé à être plus fréquente à l’école et me donnent aussi la volonté de poursuivre mes études, aussi longtemps que possible. Sans le projet, je me demande ce que je serai devenue… Peut-être, je me serai déjà mariée». Quant au maire de la Commune urbaine de Say, Elh. Oumarou Soumaila, il a d’abord tenu à rassurer les responsables du PICCT présents, par rapport l’appropriation des infrastructures par les populations. Il a ajouté que ces réalisations physiques au niveau de l’école primaire «Say Ouest » et du Centre de Santé intégré de Dalwey (qui profite à 4 gros villages dont le plus éloigné est à 15 kms), ont contribué à améliorer les conditions de vie des populations. « Notre entité a vu ses capacités renforcées dans le domaine de la santé et de l’éducation grâce à ces réalisations longtemps attendues par les populations », a-t-il ajouté.
Après l’école ‘‘la Tanda’’, c’est au tour du CSI de Dalwel, de recevoir la délégation des journalistes, qu’accompagne les agents de la coopération allemande. Là aussi, c’est une ambiance de famille qui y prévaut. Ils sont nombreux hommes, femmes et enfants qui fréquentent ce centre de santé, qui dessert quatre gros villages des environs, englobant plus de 3.500 habitants. « Nous recevons entre 15 à 30 patients par jour. Le pic est atteint lors de la période de palu, et se situe entre 50 et 70 malades par jour », témoigne l’infirmière dudit CSI Mme A.I. «En plus des soins, nous procédons aussi à des accouchements, même si nous n’avons pas encore la vocation, car il nous manque l’installation et les matériels adéquats. C’est pour cela que nous lançons un appel, pour que dans le cadre de ce projet, qui nous a offert ce cadre de vie et de travail, nous puissions aussi avoir une maternité, digne de ce nom pour que notre CSI soit un vrai hôpital, surtout au vu des services qu’il rend à la population, qui est de plus en plus importante et exigeante », lance l’infirmière. Le même appel a été relayé par le Préfet de Say M. Moustapha Mahamane, le maire de la commune Elh. Oumarou Soumaila et le Chef du village de Dalwel. Ces derniers ont aussi émis le besoin de voir leur CSI clôturé et approvisionné en médicaments, surtout ceux de premières urgences. Les uns et les autres ont par la suite loué les efforts que la coopération allemande déploie au Niger et surtout dans la région du fleuve.
Mahamadou Diallo(Envoyé Spécial)
26 novembre 2019
Source : http://www.lesahel.org/