Le dialogue politique fait rêver les Nigériens

Le samedi 16 novembre dernier, le passage de la première Dame Malika, à la résidence de Hama Amadou, a été l’occasion d’un échange téléphonique entre le Président Issoufou et le chef de file de l’opposition. Une perspective jusqu’ici inimaginable pour de nombreux observateurs. L’image et l’information distillées à travers les réseaux sociaux, montrant Hama Amadou au téléphone avec Issoufou Mahamadou, a mis du baume au cœur à de nombreux Nigériens à travers le pays. Vu dans la perspective du dialogue politique qui se prépare, ce coup de fil entre le président de la République et le chef de file de l’opposition a considérablement contribué davantage à pacifier les esprits. Depuis cet échange téléphonique, le dialogue politique fait rêver les Nigériens. Ceux qui en doutent ont commencé à y croire. La balle, dit-on est désormais dans le camp du Président Issoufou qui a déjà effectué un pas vers le dialogue politique en appelant Hama Amadou.

Le Président Issoufou, face à ses responsabilités

Tous les regards, au stade actuel des choses, sont tournés vers le président de la République, Issoufou Mahamadou. Il doit, dit-on, peser de son poids et de son pouvoir afin que le dialogue politique soit couronné de succès. Peut-il en être ainsi alors que le principal concerné est en prison ? Les observateurs avisés estiment que le Président Issoufou ayant donné la preuve du nouvel esprit à travers cet appel téléphonique, ne peut logiquement que continuer dans la même lancée en prononçant une amnistie du chef de file de l’opposition.

Si la perspective est incontestablement favorable à un dialogue politique riche et fructueux, il reste que des esprits malfaisants, sans doute au service de réfractaires au dialogue, ont entrepris de le saboter en publiant des choses contraires à l’appel du Premier ministre Brigi Rafini. Sur les réseaux sociaux notamment, des individus bien connus, conseillers au Cabinet du Premier ministre ou dans d’autres institutions de la République, ne font pas ombrage de leurs opinions. Des opinions qui ne favorisent pas l’instauration d’un climat de sérénité propice aux pourparlers. Et en attendant, les choses sont encore au point zéro, comme si les grenouillages ont commencé à faire leurs effets.

 27 novembre 2019 
Publié le 20 novembre 2019
Source : Le Monde d'Aujourd'hui