Une procédure illégale visant la levée de son immunité parlementaire en vue de le livrer à la justice a été aussitôt mise en branle. Voyant venir le coup, il a préféré prendre le chemin de l’exil qui l’a conduit à Paris où il y restera pendant plus d’une année. Lorsqu’il a décidé de revenir pour se présenter librement à la justice le 14 nombre 2015, il a été immédiatement arrêté à sa descente d’avion et jeter en prison à Filingué. Il y restera jusqu’à la fin des élections présidentielles auxquelles il a participé et a pu décrocher le ticket du deuxième tour contre le président sortant Issoufou Mahamadou. Gravement malade depuis sa cellule de prison, il sera évacué d’urgence en France à quelques jours du deuxième tour des présidentielles pour recevoir les soins appropriés. Durant tout le processus, le président Hama n’a pas pu rencontrer ses militants pour leur décliner le contenu de son programme politique. Issoufou est allé seul aux élections présidentielles 2e tour, la CENI l’a proclamé vainqueur à l’issus des scrutins avec plus des 92,7% des suffrages exprimés valables, un score surréaliste, il s’en est accommodé. Malgré cela, il refuse de lui coller la paix à Hama. Il faut le liquider politiquement. Coûte que coûte. On organise le procès à la Cour d’appel, en l’absence des avocats de la défense qui ont préféré se retirer de la salle d’audience devant la mascarade qui se dessinait. On condamne tous les prévenus à un 1 an de prison ferme mais aucun d’entre eux n’a été déposé séance tenante. A l’exception du prévenu qui aurait montré le circuit. Tout le monde est actuellement dehors. Le but évident de cette affaire est compris par tous. Il faut salir le casier judiciaire de Hama Amadou, toujours en exil, pour le disqualifier définitivement des compétitions électorales. Point - trait.
25 avril 2017
Source : Canard en Furie