La Journée mondiale de lutte contre le paludisme, est une opportunité offerte, pour inviter le Gouvernement, les Parlementaires, le secteur privé, les partenaires locaux et internationaux, les agents de santé, les médias, les chefs traditionnels et les populations à s’impliquer davantage et à intensifier les efforts et les investissements dans la lutte contre le paludisme. A cette occasion, Hadjia Aissata Issoufou s’est vue décerner un témoignage de satisfaction par les responsables du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) pour son engagement personnel pour l'amélioration de la santé des populations du Niger à travers la lutte contre les maladies d'une manière générale et particulièrement la lutte contre le paludisme. Et, pour joindre l’acte à la parole, la Première Dame a remis au Directeur Général de l’Hôpital National de Niamey, des produits pharmaceutiques et des moustiquaires pour servir la Pédiatrie A dudit hôpital.

«Bien que d'énormes efforts ont été déployés par le Gouvernement au cours de ces dernières années, le paludisme reste encore un problème majeur de santé publique au Niger. En effet selon les données des différents annuaires statistiques des 5 dernières années, l'incidence de la maladie a connu une évolution en dent de scie. En dépit de cette évolution de l'incidence de la maladie, la mortalité enregistre une baisse dans le pays avec un taux de létalité qui est passé de 9 pour 10,000 habitants en 2011 à 6 pour 10,000 habitants en 2015 », a expliqué le Secrétaire général du Ministère de la Santé Publique, M. Abaché Ranaou dans son discours de lancement.

Pour le Secrétaire général, face à cette situation, le Niger, avec l'appui de ses partenaires techniques et financiers a entrepris des actions synergiques de lutte contre cette maladie par la mise en œuvre de plusieurs interventions spécifiques à haut impact. Ces actions se sont traduites par l'adhésion de notre pays aux différents engagements internationaux sur la lutte contre le paludisme qui sont les fruits d'une volonté politique des plus hautes autorités du pays. Cette volonté politique s'est exprimée aussi à travers l'élaboration de plusieurs générations de plan stratégique national de lutte contre le paludisme dont le dernier couvre la période 2017 - 2021 et les axes stratégiques sont alignés au Plan de Développement Sanitaire 2017-2021. Il a énuméré un certain nombre d’interventions déployées par son ministère avant de noter une nette amélioration des indicateurs entre 2011 et 2015 donnant l'espoir au Niger d'évoluer vers le contrôle et l'élimination de la maladie d'ici 2025.

Selon lui, des progrès significatifs ont été réalisés dans la lutte contre le paludisme, ceux-ci demeurent fragiles et incomplets du fait de l'existence de plusieurs défis à relever. Dr Obama Riccardo de l’Organisation Mondiale de la Santé a expliqué qu’au Niger, le paludisme demeure encore une priorité de santé publique. En effet, selon les annuaires statistiques du Ministère de la Santé Publique, le Niger a enregistré de 2011 à 2015, une moyenne annuelle de 3.913. 006 cas de paludisme. En 2015, le paludisme représentait 28,14% des causes de consultation et 50,47% des-causes de décès enregistrés dans les formations sanitaires, ce qui le classe au premier rang des morbidités et mortalités enregistrés dans le pays.

Pourtant, le pays a réalisé d'importants efforts dans le domaine de la prévention et de la lutte contre cette maladie. Malgré ces progrès, a-t-il dit, d'importants défis demeurent encore dans le domaine de la lutte contre le paludisme au Niger, parmi lesquels il a cité la persistance de la forte morbidité et mortalité liées à cette maladie; les comportements peu enviables des individus et des communautés en matière d'hygiène et d'assainissement; la faible accessibilité des populations les plus vulnérables aux interventions essentielles de lutte et la faible participation des autres secteurs dans la lutte contre cette maladie.

Le représentant de l’OMS a confié que l'année 2017 est l'avènement d'une nouvelle ère dans la prévention et le lancement d'une nouvelle arme contre cette maladie mortelle. En effet, l'OMS a annoncé que le tout premier vaccin contre le paludisme sera introduit dans le cadre de projets pilotes exécutés en Afrique subsaharienne. Ce vaccin appelé RTS, S confère aux jeunes enfants une protection partielle contre le paludisme. Il est en cours d'évaluation et pourrait compléter l'ensemble des mesures de prévention, diagnostic et traitement du paludisme déjà recommandées par l'OMS.

  1. Djallami Mohamadou le représentant d’ECOBANK-Niger a pour sa part indiqué que La fondation Eco Bank accompagne le fonds mondial par une collecte de fonds. C'est pourquoi, selon lui, il a été demandé à tous les employés de cette institution financière de se mobiliser et collecter des ressources additionnelles pour contribuer à éradiquer définitivement le paludisme en Afrique et au Niger en particulier. Il a rappelé qu'un accord cadre est signé entre la fondation et le fonds mondial. «Aux partenaires privés , cet événement de portée mondiale permettra à nos différentes structures de partager ces moments inoubliables en mettant à notre disposition un ensemble de moyen pour soutenir la visibilité de nos entreprises respectives , mais surtout d'améliorer nos revenus à hauteur de nos contributions ; nous permettant en retour d'améliorer nos valeurs, d'augmenter notre notoriété et notre image et enfin contribuer au développement de nos pays respectifs avec une population jouissant d'une bonne santé. Pour nous, l'approche sera participative à travers l'implication de tous les acteurs (Décideurs, Concepteurs, vendeurs des produits et services, institutions internationales, le secteur public comme privé et autres leadeurs d'opinion, etc.) pour garantir les meilleures chances d'appropriation », a déclaré M. Djallami Mohamadou.

Auparavant, le Directeur général de l’ENSP Damouré Zika a annoncé que son Institution fait partie des quatre (4) écoles présélectionnées dans la sous-région pour être pôle d'excellence dans la Formation des professionnels de santé. Le Directeur général a profité de cette opportunité pour demander l’accompagnement de la Première Dame à travers la fondation Guri vie meilleure pour la modernisation de leurs outils de formation et en même temps solliciter un partenariat avec la Fondation qui est pleine d'humanisme pour la population nigérienne.

Aïssa Abdoulaye Alfary (ONEP)

26 avril 2017
Source : http://lesahel.org/