Le Secrétaire général de la CNT, M. Sako Mamadou, lors de son allocution, a relevé que l’événement de Chicago a toujours donné l'occasion aux travailleurs du monde entier de commémorer cette journée pour manifester leur désapprobation pour de telles atrocités, et attirer l'attention de la gente humaine sur la nécessité d'abolir l'injustice.
« Le contexte social de notre pays a été caractérisé par un regain de tension entre les organisations des travailleurs, les scolaires et étudiants, et l'Etat qui refuse d'engager de véritables négociations autour de leurs préoccupations. Nous saluons néanmoins la signature du protocole d'accord entre l'Union des Scolaires Nigériens et le gouvernement. Nous demandons au gouvernement d'ouvrir des négociations franches et sincères avec la synergie CAUSE-Niger/ SYNACEB», a expliqué le secrétaire général de la CNT, tout en interpellant le gouvernement sur les arrestations des responsables syndicaux de la CNT.
Pour ce qui est du contexte économique, M. Sako Mamadou a souligné qu’à l'instar du monde entier, le Niger subit encore les répercussions de la crise économique et financière, mais il n'en demeure pas moins que le désengagement de l'Etat dans tous les secteurs sociaux et sans mesures d'accompagnement a fortement concouru à la dégradation du tissu social. D’où la nécessité pour les gouvernants de se ressaisir pour mettre le peuple en toute confiance. Enfin, au plan politique, il a parlé d’une situation qui se caractérise par la prise hâtive des décisions inopportunes notamment, la nouvelle forme d'évaluation des enseignants au mépris des lois et règlements de la République, la suspension de 2000 agents contractuels des municipalités, et l'annulation des concours d'entrée à la fonction publique.
En outre, le secrétaire général de la CNT a demandé aux politiciens nigériens de la majorité comme de l'opposition de mettre en avant l'intérêt général dans toutes leurs actions. «Nous rendons un hommage mérité à nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité qui continuent à préserver l'intégrité territoriale de notre pays. Enfin, la CNT continuera à faire le plaidoyer nécessaire pour la ratification d'une convention sur les violences sexistes sur le lieu de travail. Nous invitons tous les gouvernements encore réticents à ratifier les huit conventions fondamentales. La CNT en tant qu’alternative syndicale de valeur sûre pour tous les travailleurs ne saurait accepter, aucune remise en cause des acquis obtenus de haute lutte, et ne saurait non plus cautionner aucune violation des droits et libertés syndicales, encore moins l'injustice et l'impunité», a-t-il conclu.
Samira Sabou (ONEP)
2 mai 2017
Source : http://lesahel.org/