A présent que la messe est dite du côté du voisin nigérian, les yeux sont braqués en direction du Niger qui, d'après des sources bien informées, ne tardera pas à accélérer sa part du dossier de cet important projet ferroviaire.
D'un chemin de fer à un autre, le dossier et l'appréciation qui en est faite différent. Autant, les " rails de Bolloré " font l'objet de surenchères, soulèvent des vagues et rencontrent des vents contraires, autant le projet de liaison ferroviaire Kano (Nigeria)- Maradi (Niger) s'affine sans tambour ni trompette avec l'adhésion des populations locales. C'est peut-être parce que dans le projet nigéro-nigérian, il n'y a pas l'ombre d'un Bolloré qui reste, ces dernières années, dans le viseur des opposants à l'invasion des grands groupes industriels accusés, à tort ou à raison, de faire main basse sur les économies africaines en difficultés. En tout cas, dans la capitale économique du Niger (Maradi), on est pressé de voir la concrétisation de cette liaison ferroviaire, fruit de réflexion d'une aspiration nigéro-nigériane à une coopération bilatérale très intense. C'est dans cette logique qu'il faut justement inscrire le rechargement de 93, 6 kilomètres de pistes rurales qui a concerné, entre autres, les tronçons Guidan Tonko (Aguie/Niger)-Dankama (Nigeria) pour 19, 8 kilomètres ; Bougouzaoua (Niger)-Birnin Kouka (Nigeria) pour 15,6 kilomètres.
O.M
09 mai 2017
Source : La Nation