Cette situation financière difficile explique les manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes à Niamey samedi ?

Le droit de manifester fait partie du cadre démocratique, mais ce cortège a rassemblé des centaines de personnes, pas des milliers, à l'inverse des manifestations en faveur de l'exécutif début janvier. Il s'agissait samedi d'une protestation visant en particulier la Communauté urbaine de Niamey pour des décisions dont le gouvernement n'est pas responsable et je crois, d'ailleurs, que le problème des arriérés de salaire est en passe d'être réglé. Nous allons lancer dans quelques mois des réformes pour améliorer la transparence de notre gestion budgétaire et une meilleure mobilisation de nos ressources internes, notamment des régies de services publics, dans le prolongement de notre accord triennal avec le Fonds monétaire international. Notre situation économique reste difficile en raison des efforts importants dédiés à la lutte contre les djihadistes, à nos frontières avec le Nigeria, le Mali et la Libye.

 
Qu'attendez-vous de votre partenariat avec la France ?

Il s'agit au cours de cette visite officielle de renforcer la coopération entre nos deux pays, en renouvelant l'accord bilatéral 2013-2016, à l'occasion de mes rencontres avec mon homologue Bernard Cazeneuve, et les milieux d'affaires. Nous avons aussi signé des accords avec l'Agence française de développement, ainsi qu'avec des entreprises comme Veolia. Je suis venu dire que le Niger est un pays sûr, stable et bien gouverné, attractif pour les investisseurs. Grâce à la politique volontariste que mène le gouvernement depuis six ans sous l'autorité du président de la République Mahamadou Issoufou.

Yves Bourdillon

08 février 2017
Source : http://www.lesechos.fr/