Revenant à l’un des points l’ordre du jour de la session, le président du CNT a fait remarquer que les élections professionnelles sont d’une grande importance pour notre pays. « Elles permettront de clarifier et d’assainir les relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux », a-t-il estimé, tout en invitant les membres du Conseil à faire preuve de réalisme et d’objectivité afin de lever tout obstacle qui freine l’avancement du processus et proposer des solutions idoines permettant à la CONEP de finaliser dans les meilleurs délais, ces élections.
Après cette introduction faite par le Premier ministre et président du Conseil, le président de la CONEP et le Secrétaire administratif du CNT, ont fait des présentations respectivement sur le processus d’organisation des élections professionnelles et sur les activités du CNT. Il ressort de ces présentations que le processus d’organisation des élections professionnelles a été ralenti par la lenteur et les difficultés de déblocage des ressources financières au niveau du trésor public.
A l’issue des débats menés sur les deux points ainsi présentés, le Conseil a pris un certain nombre de résolutions et formulé des recommandations. Ainsi relativement aux élections professionnelles, le Conseil a recommandé la révision du Code électoral pour résoudre un certain nombre d’impairs constatés. Il a aussi demandé à la CONEP de présenter un budget réaliste et clair, ainsi qu’un chronogramme détaillé pour la finalisation du processus.
Le troisième point d’ordre du jour de la session, a suscité un intérêt particulier de la part des membres du Conseil, soucieux de la situation difficile dans laquelle végète le système éducatif national. C’est pourquoi, ils ont unanimement émis le vœu de sortir de cette situation. A ce titre, le Conseil a fait un certain nombre de propositions notamment, celles d’engager immédiatement les négociations avec les structures d’enseignants ; d’impliquer pleinement la Commission nationale de dialogue sociale (CNDS) et les Centrales syndicales dans ces négociations ; de dépolitiser l’école ; de respecter les engagements pris par les parties prenantes dans les différents protocoles d’accord ; de respecter la législation du travail dans l’évaluation des enseignants contractuels, etc.
D’autre part, un certain nombre de questions ont été abordées, en divers. Il s’agit, entre autres, de la question des impayés de la dette interne et les arriérés pour les opérateurs économiques ayant exécuté des commandes publiques ; la convention collective de 1972, dénoncée par les organisations des travailleurs ; le licenciement de près de 2000 agents à la Communauté urbaine de Niamey ; la gestion des grèves sectorielles, etc.
Siradji Sanda (ONEP)
15 mai 2017
Source : http://lesahel.org/