Toutefois, le comité paritaire mis à place pour réfléchir sur ledit point se doit de continuer son travail. Sur le point relatif à la finalisation des recrutements des promotions 2012, 2013 et 2014, le gouvernement est d’accord pour l’immatriculation et la mise en solde de 346 enseignants du niveau primaire des promotions 2012 et 2013 et 263 du niveau secondaire au plus grand tard en fin août 2017, ceux des promotions 2014 devront attendre la loi des finances 2018. S’agissant de l’ouverture d’un nouveau recrutement, le gouvernement réaffirme son accord de principe. A ce sujet, il faut noter qu’un grand pas été accompli avec la modification du décret 2009-072 qui fixe les conditions du recrutement pour prendre en compte les préoccupations exprimées par les syndicats notamment l’assouplissement de la condition d’âge. Enfin, pour ce qui est du point relatif à l’évaluation des enseignants, le gouvernement maintient sa position et décide d’une nouvelle date de dépôt des dossiers. Clôturé depuis le 17 avril 2017, les retardataires ont désormais jusqu’au 19 mai 2017 à 18 heures pour déposer leurs dossiers. Il faut noter à ce niveau que sur environ 63.000 enseignants contractuels concernés pour une première phase de l’évaluation, plus de 60.000 ont honoré l’étape de dépôt des dossiers. Pour montrer leur bonne foi au dialogue, les syndicats du secteur de l’Education ont promis de faire un examen minutieux des propositions de sortie de crise du gouvernement et de revenir pour les pourparlers le jeudi prochain. Aussi ont-ils décidé d’observer une trêve au cours de la semaine du lundi 15 mai au dimanche 21 mai 2017. Au Niger, de la Fédération Unitaire des Syndicats de l’Education du Niger (FUSEN) qui a pour figure de proue le Syndicat National des Enseignants du Niger (SNEN), on semble confiant pour une issue heureuse à la rencontre du jeudi prochain. « Entre le sort de l’école nigérienne et nos revendications légitimes, il n’y a pas un choix à faire. Les enseignants que nous sommes n’existent que par l’école », entend-on du côté de la FUSEN. Le même état d’esprit de sacrifice au nom de l’intérêt de l’école va-t-il prévaloir au niveau de l’autre groupe des syndicats du secteur de l’Education piloté par le Syndicat National des Contractuels et Fonctionnaires de l’Education de Base (SYNACEB) ?
O.M
15 mai 2017
Source : La Nation