Faisant amende honorable, les femmes ont cette année, véritablement relevé le défi de leur journée. Par la pluralité et la diversité des actions qu’elles ont menées dans le calme, et la sérénité, avec beaucoup de tact et de  discernement ; elles ont  assurément transformé l’essai. Et cerise sur le gâteau, dans la réflexion, elles ont su embarquer tous les Nigériens, en touchant du doigt le nœud gordien du mal : une scolarisation difficile de la jeune fille. En effet, les chiffres produits sur la question sont assez effarants et interpellent la conscience de tous les Nigériens : 65%  des adolescentes de la tranche d’âge de 10 à 14 ans sont  non scolarisées ; 75%  de la tranche d’âge de 15 à 19 ans, sont non scolarisées ; avec  une déperdition scolaire inquiétante à partir de l’âge de 15 ans. En plus, selon l’UNICEF, le Niger est parmi les pays à forte prévalence de mariages des enfants avec un taux de 75%,  suivi du Tchad 72% et du Mali 71%.

Comme on le voit bien, ce défi monumental que le pays s’acharne à relever, nécessite au-delà de l’engagement des femmes, une synergie d’actions de tous les acteurs. Si l’autonomisation de la femme doit inévitablement passer par l’éducation et la formation,  un véritable changement de comportement s’impose aux parents pour permettre à la petite fille d’aller à l’école et d’y demeurer le temps qu’il faut, loin des tentatives de mariage précoce, de grossesse non désirée ou de déperdition tout court.

(ONEP)

19 mai 2017
Source : http://lesahel.org/