Cette dernière mention est portée une seconde fois sur le diplôme en précisant qu’il lui est décerné un «Brevet d’Aptitudes Professionnelles (BAP) ». Or, le BAP n’existe pas dans le corpus des diplômes de l’enseignement technique et professionnel. Si, comme on pourrait l’imaginer, il s’agit juste d’une erreur matérielle et qu’il faudrait lire plutôt « DAP » comme il était indiqué dans le dossier de candidature aux élections locales, pourquoi alors le décalage avec la mention du diplôme à l’en-tête où il est écrit BEP. Pourquoi tant d’erreurs sur un seul diplôme ? Le grand couac est à venir. Car, en admettant même que le ministère de tutelle est bien celui qui est indiqué à l’en-tête du fameux document, il est intéressant de savoir qu’à l’époque, soit en 2000, année de la prétendue obtention dudit diplôme, l’appellation du ministère était ministère du Travail et de la Modernisation de l’Administration avec Mireille Aussei Pierre et non ministère de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi. En outre, ce document, qui est avalisé par le directeur des études dont la signature est clairement visible au bas, comporte plein d’autres aberrations. Malgré toutes ces informations qui doivent logiquement susciter une information judiciaire, le Parquet est resté, l’arme au pied, nullement dérangé de savoir qu’un élu pourrait avoir utilisé un faux diplôme pour être candidat aux élections locales de 2011. À plus forte raison fouiller dans les dossiers de candidatures pour démasquer tous les cas similaires, qui nous ont été signalés. Affaire à suivre !
19 mai 2017
Source :: Le Monde d'Aujourd'hui