Jamais un concours n'a fait parler de lui au Niger comme celui-là. En effet, deux ans après pour certains et plusieurs pour d'autres, c'est toujours le silence radio du coté des autorités en charge de ce concours, à savoir le ministère des finances et la Direction Générale des Douanes.

Même le Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD) ne semble pas se préoccuper de la question pour mettre les intéressés dans leurs droits. Pourtant, la mission première de toute organisation syndicale, c'est la défense des intérêts matériels et moraux de ses militants. Ceux-là ne sont-ils pas des futurs adhérents de ce syndicat ?

La démission collective des autorités et du SNAD est inexplicable, injustifiée et incompréhensible. Cela ne dénote-t-il pas d'une incompétence notoire de leur part ? Sinon, comment comprendre leur incapacité à réagir depuis plus de deux ans et à régler ce problème administratif pour enfin pouvoir envoyer les concernés pour leur formation militaire ?

La gestion des affaires publiques ayant pour objectif l'intérêt général, elle doit être la préoccupation permanente des responsables administratifs à tous les niveaux. Mais, comme le dit Maurice DUVERGER, un célèbre juriste Français, " les affaires publiques étant générales, elles doivent être confiées à des hommes capables et non des carotteurs auxquels il faut constamment l'oeil du maitre. "

La responsabilité administrative, ce n'est pas seulement les privilèges et les honneurs, mais c'est aussi être aux services des usagers du service public. C'est aussi leur preuve d'initiatives, or dans cette affaire, ce sont les initiatives qui manquent.

Ces jeunes nigériens n'ont-ils pas droit à un meilleur traitement ? En tout cas, le ministre des Finances et le Directeur Général de la Douane sont interpellés pour trancher définitivement cette affaire qui n'a que trop duré.

M.D