Le sport est connu comme un élément régulateur du fonctionnement de l’organisme humain. Il est, dans certaines conditions, conseillé non seulement pour prévenir, mais aussi pour lutter contre des maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète ainsi que la sédentarité, le stress, l’anxiété. Certes, le sport est nécessaire pour se maintenir en bonne santé, mais il est aussi important de se renseigner sur ce qu’il faut pratiquer, comment  et quand. A cet effet, il faut demander  l’avis des médecins et  spécialistes du  sport pour que les normes soient respectées en vue d’éviter d’éventuels risques.

A Niamey les infrastructures sportives sont devenues de plus en plus rares, et les populations ont besoin des cadres récréatifs pour s’épanouir. Le Stade Général Seyni Kountché est une référence  permettant aux populations de pratiquer le sport.  Les populations se constituent entre autres en groupe pour se livrer à des activités sportives pour des raisons de santé.

Si les jeunes ont la capacité physique d’exercer diverses disciplines sportives, les plus âgés eux s’adonnent généralement à la marche et à des exercices recommandés par des spécialistes. Chaque acteur opère son choix selon son besoin. Une visite au Stade Général Seyni Kountché est assez édifiante pour comprendre l’engouement que le sport suscite de plus en plus chez les populations. De parcours de santé à la salle de gymnastique on trouve toutes les catégories d’âges. C’est surtout le soir que l’animation est perceptible. Certains  en tenues de sports, d’autres  en tenues de ville, effectuent des simples marches de 30 à 45 minutes accompagnées de quelques exercices physiques. En outre, la construction du Boulevard Timimoune est aujourd’hui d’une grande utilité pour les populations de Niamey. Hormis son rôle de facilité la circulation aux usagers, ce Boulevard sert de cadre de pratique de toute sorte de sports.  De Goudel au rond-point Francophonie, les gens trouvent le cadre approprié pour faire du sport à travers le trottoir. Le choix de ce cadre s’explique par le fait qu’il y a moins de poussière, contrairement à d’autres endroits de la ville, et le risque d’être percuté par des engins à deux voire quatre roues, est réduit. Au niveau de cette grande artère l’ambiance est observée le soir, tandis que le matin il y a peu de gens. Par contre, le week-end, aussitôt la prière du petit matin terminée, ils suivent leur chemin de la marche pour atteindre l’objectif. Le Centre National  Technique de la FENIFOOT, reçoit également des sportifs qui s’entrainent. Ils sont organisés pour jouer au Football sur le terrain de « maracana » aménagé, tandis que d’autres sont intéressés à la salle de gymnastique et à la marche à l’air libre.

L’insuffisance et la forte demande des infrastructures sportives ont amené des particuliers à multiplier des actions en vue de créer des salles des sports. D’après Issa Ibrahim Garba,  préparateur physique à la salle de gymnastique KHT Gym sise au Rond-point Terrain musulman, «le promoteur a créé la salle pour faciliter aux populations l’accès aux infrastructures sportives. La Salle est dotée de vélo, des tapis roulants, etc. les clients sont suivis par des spécialistes conformément à leurs objectifs. A 14 heures déjà la salle est occupée par des clients qui étaient là pour l’aérobic visant à développer les muscles. Le préparateur circule dans la salle pour assister et contrôler les mouvements des uns et des autres afin d’éviter d’éventuels accidents. M. Issa a confié qu’il y a des gens qui s’entrainent pour des raisons de santé à savoir le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, etc. Pour ceux qui sont malades d’hypertension, il est conseillé de suivre l’exercice de cardio consacré à faire, entre autres le vélo, le tapis roulant. Il a noté que le volume d’entrainement est de 5 fois par semaine pour ceux qui ont la tension élevée entre 30 minutes et 45 minutes. Lorsque l’hypertension est en baisse, il est conseillé de s’entrainer 3 fois par semaines. Pour ceux qui veulent dégraisser, d’autres formes d’exercices spécifiques sont proposés à ceux qui en expriment le besoin. M. Issa a témoigné que les gens  comprennent de plus en plus l’importance du sport. Parlant des modalités de fréquentation de la salle, il a souligné que le mois est à 15.000FCFA, 5.000FCFA de frais d’inscription, tandis que d’autres préfèrent payer 500 FCFA par jour en vue de s’entrainer.  Il a révélé que pour des raisons sociales, d’autres viennent s’entrainer gratuitement. Les prix fixés par le promoteur, est étudié pour faciliter l’accès aux uns et aux autres connaissant les difficultés auxquelles certains sont confrontés pour s’entrainer. La salle fait appel à deux kinésithérapeutes à la demande des clients.

La Salle de Gymnastique Londi elle est située sur le nouveau pavé de Dar-es-Salam et  reçoit également des visiteurs de toute catégorie. La Salle offre une gamme de prestations à sa clientèle à des  frais raisonnables. Le promoteur a mis à la disposition des clients, des sportifs pour les accompagner. D’après un des formateurs, leur prestation est très sollicitée. En effet, dès son arrivée, le client  doit remplir une fiche à la réception qui permettra aux spécialistes de la salle de connaitre entre autres le sport qu’il a pratiqué, connaitre aussi s’il a des antécédents. S’agissant d’un client qui ne souffre d’aucune pathologie, il est soumis à un programme qu’il suivra à travers un coaching selon un suivi et un accompagnement. Pour ce qui est du client souffrant d’hypertension, de diabète, ou les femmes ayant suivi une intervention chirurgicale, il est demandé d’aller consulter un médecin  afin de les conseiller quant à l’attitude et le comportement à adopter. Dans ce cas précis c’est au médecin qu’incombe la responsabilité de leur établir un certificat les autorisant à pratiquer ou non le sport.  « Cela fait partie de notre principe pour accepter un client souffrant d’une pathologie a indiqué un des moniteurs de la Salle. Pour ce qui est des prestations, la salle est équipée de trois catégories de machines notamment les machines de cardio à savoir les tapis et le vélo ; les machines de renforcement ; et les machines de musculation, bref, un matériel consistant à prendre en charge toute sorte de clients.  Notons que la salle comprend des coachs disponibles à accompagner la clientèle. La salle envisage d’instituer un programme qui prendra en charge les malades souffrant d’hypertension, de diabète, de problèmes de genoux. Le centre va trouver des kiné-thérapeutes et des coachs qui vont suivre efficacement les clients. Le centre deviendra à cet effet, un centre médico-sportif. Les responsables de Londi sont à pied d’œuvre pour aider  les personnes souffrant de certaines pathologies.

Sur un tout autre plan, il nous confié que le centre dispose des nutritionnistes, des massothérapeutes. Concernant la kinésithérapie, le centre est en train de faire des démarches en vue d’obtenir un technicien en la matière. Le Centre est ouvert tous les jours de 6 heures du matin à 22 heures. Précisons que le centre recevait plus des clients avant la pandémie de COVID-19. Les frais d’inscription ordinaires sont de 30.000FCFA par mois. Il est parfois organisé des offres promotionnelles allant de 40 à 50% pour encourager les gens à s’intéresser davantage à la pratique des sports. « Nous recevons des clients de tout âge, mais chaque client à son programme en tenant compte de l’âge de chacun » a-t-il déclaré. Il a également expliqué que l’aspect genre est pris en compte dans le fonctionnement du centre.  Par ailleurs, le centre assure aussi la formation en arts martiaux à savoir le taekwondo, le Karaté, le self-défense.  Selon lui, il a été enregistré des avancées significatives dans la pratique de sports de façon générale à travers la réalisation de quelques infrastructures sportives. Au nombre des infrastructures construites, il y a entre autres des installations sportives au niveau des carrefours ce qui favorise la pratique des sports. Il est nécessaire d’investir davantage pour que la pratique du sport se développe davantage. « Nous conseillons les populations à s’intéresser au sport de façon motivée pour leur propre santé. Il ne faut pas attendre qu’on tombe malade pour s’adonner à la pratique du sport.

Par Laouali Souleymane(onep)

 

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Les maladies cardiovasculaires sont des maladies du cœur et des vaisseaux regroupant essentiellement les atteintes cardiaques, mais également  vasculaires.

En effet, les maladies cardiovasculaires constituent de nos jours un problème de santé publique. Parmi les maladies cardiovasculaires les plus fréquentes il y a l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus du myocarde, les insuffisances cardiaques, les maladies veineuses,  thromboemboliques,  et les artériopathies des membres inférieurs. La prise en charge de ces pathologies est  pluridisciplinaire. Il s’agit de la prise en charge médicamenteuse, et non médicamenteuse. La prise en charge non médicamenteuse  concerne les règles hygieno diététiques, et une activité physique adaptée.

Il est important de mentionner que l’activité physique rentre  dans le cadre de la prise en charge des maladies cardiovasculaires. En cardiologie, l’activité physique est un traitement adjuvant en plus du traitement médicamenteux. Il est indiqué à cet effet chez les patients porteurs d’une hypertension artérielle, d’une insuffisance cardiaque,  d’un infarctus du myocarde, d’une maladie veineuse thronbo-embolique ou d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs. Tous ces patients doivent bénéficier d’un programme d’activités physiques.

Par ailleurs, il a parlé de la sédentarité qui est un handicap majeur pour l’organisme humain. Selon l’OMS, est sédentaire tout celui ne faisant pas 30 minutes de marche par jour. La sédentarité favorise entre autres le développement de l’hypertension artérielle, du diabète, l’hyper cholestérolémie qui sont des facteurs des risques cardiovasculaires importants. Actuellement, les accidents vasculaires cérébraux et l’infarctus du myocarde sont essentiellement des maladies dues au développement de l’athérome.

L’athérome est favorisé par les facteurs des risques cardiovasculaires que sont les diabètes, HTA, le tabagisme, la sédentarité, l’hyper cholestérolémie.

Le risque majeur et la survenue d’un infarctus du myocarde fatal, d’un AVC ou d’une mort subite.

La réadaptation cardiovasculaire est un atout pour les patients atteints  d’insuffisance cardiaque,  d’infarctus du myocarde, d’artériopathie Oblitérante des membres inférieurs (d’AOMI).

Elle permet d’améliorer la qualité de vie des patients, d’assurer leur autonomie et de favoriser l’observance des traitements médicamenteux 

La réadaptation cardiovasculaire se compose de trois phases à savoir une phase hospitalière assurée par l’équipe médicale où le patient est rapidement mis au fauteuil, puis levée précoce et déambulation ; la phase  pré hospitalière ou phase 2 qui est la phase la plus importante se déroulant en unité de réadaptation. L’importance de cette phase consiste à adapter le cœur à l’effort. Une prise en charge psychologique et une éducation thérapeutique optimale. Quant à la troisième ou la phase d’entretien, elle se fait avec le médicin traitant. Elle a pour but la consolidation des acquis de la phase 1 et de la phase 2.

 Les bienfaits de l’activité physique sur la santé en général

Précisons que l’activité physique contribue à la santé du cœur, du corps et de l’esprit. Elle  contribue à la prévention  et à la prise en charge des maladies chroniques non transmissibles dont les maladies cardiovasculaires, la dépression, l’anxiété, les maladies respiratoires chroniques, et certains cancers dont le cancer digestif. L’activité physique  améliore aussi les capacités de réflexion, d’apprentissage et du jugement d’où son intérêt chez les plus jeunes. Elle garantit une croissance et un développement sain chez les jeunes.

Malgré les bienfaits de l’activité physique, Il a été relevé qu’au niveau mondial un quart des adultes ne pratique pas une activité physique aux normes recommandées.  Selon l’OMS, 5 millions de décès sont évitables par an grâce à une bonne pratique de l’activité physique. Ainsi les adultes ayant une activité physique insuffisante ont un risque de décès de 20 à 30% par rapport à ceux qui pratiquent une activité physique répondant aux normes de l’OMS. 

 Volume d’activités physiques recommandées

S’agissant du volume d’activités à exercer, il est recommandé chez les  enfants de moins de cinq(5) ans d’intensifier plus les jeux au sol,  tandis que pour ceux  de 1 à 2 ans, il leur faut un  minimum de 180 minutes d’activités avec 60 minutes d’activités d’intensités modérées à soutenue par jour. Pour ce qui est des enfants de 5 à 17 ans, il est recommandé 60 minutes  d’intensité modérée à soutenue par jour en raison de  trois fois par semaine. Chez l’adulte  il faut 150 à 300 minutes par semaine d’activité d’intensité modérée.

Par Laouali Souleymane(onep)

12 février 2021
Source : http://www.lesahel.org/