« Le maquillage n’est pas interdit pour la femme si c’est fait pour rester à la maison à côté du mari ou les membres de la famille. Il y a des moments, quand la femme est avec les membres de la famille ou avec lesquels il existe une relation de parenté, elle peut laisser apparaître son maquillage ou même certaines parties de son corps si elle le désire. Mais quand elle sort pour aller au service, aux cérémonies sociales, il est dit que la femme musulmane doit s’habiller en couvrant tout son corps et en n’exposant pas son maquillage sauf si elle est parmi ses sœurs musulmanes ; là, elle peut se permettre de se dévoiler, laisser transparaitre son maquillage. « Il est fait mention dans le Coran, notamment dans ses versets 59 de la sourate 33 et ses versets 30 à 32 de la sourate 24. Ces versets disent aux femmes de couvrir leur cheveux et aussi de ne pas montrer leurs atouts physiques sauf à ceux qui leur sont interdits. Il est également interdit d’utiliser un parfum, ne serait-ce qu’un parfum sans alcool », nous confirme Mallama Salamatou.
En ce qui concerne le crachat de la salive, il y a une idée reçue répandue chez les fanatiques ou les personnes qui ne connaissent pas véritablement la religion musulmane. Pas besoin de cracher tout au long de la journée ; ceux qui pratiquent le Ramadan peuvent bien évidemment avaler leur salive. "Comme pour les prières, on peut se rincer la bouche avec de l'eau, mais il faut être vigilant et tout recracher", ajoute Mme Adamou Salamatou.
Les musulmans peuvent se laver les dents car, selon elle, ce sont des questions qui reviennent très souvent lors de cette période. En réalité, un seul interdit prévaut : ne jamais ingurgiter autre chose que sa propre salive. Se brosser les dents est donc tout à fait possible tant que la personne n'avale rien. Pour ne pas tenter le diable, une parade existe pour se brosser les dents sans risquer d'avaler de l'eau : un petit bâton à mordiller, le Siwak, fait office de dentifrice
Des actes de bienfaisances en faveur des couches vulnérables
Les prêches ne sont pas les seuls événements inscrits sur les calendriers de ces leaders pendant ce mois de dévotion et de sacrifice. Comme le Prophète le faisait, il est recommandé de multiplier les actes de dévotion : ’’prier, faire des Zikr et surtout faire l’aumône, aider les moins nantis en prenant exemple sur le Prophète(PSL)’’.
‘’En dehors des prêches, les femmes en islam se déplacent de quartiers en quartiers, de villages en villages, de périphéries en périphéries, pour organiser des œuvres de bienfaisances à l’endroit des nécessiteux. «Chez nous, cette pratique est devenue monnaie courante par les temps qui courent ; elle est pourtant aux antipodes des recommandations coraniques. On n’a point besoin de faire l’exégèse du Coran pour savoir que les actes de solidarité et d’entraide vis-à -vis de son prochain sont vivement recommandés et appréciés par le Créateur. Mais ces actes le seront mieux lorsqu’ils se passent sous le sceau d’une certaine humilité et surtout dans la discrétion ‘’, indique Salamatou Moussa.
Elle affirme enfin que les distributions de livres coraniques, des denrées alimentaires comme le sucre et les dattes, la distribution des billets de banques aux familles pauvres, des vivres à la mosquée pour les besoins de la rupture du jeûne sont à apprécier à leur juste valeur en ce mois de dévotion. «Ce qui est important, c’est de donner, que ce soit de façon apparente ou pas : Allah aime celui qui donne à son prochain ; ici, c’est l’intention qui compte ».
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)
09 juin 2017
Source : http://lesahel.org/