En les consommant, ces mets peuvent sans aucun doute contribuer à préserver notre   santé. De même ils peuvent constituer des alternatives pour varier le repas du Nigérien moyen et  permettre à ce dernier de  sortir de la routine quotidienne « riz /sauce à midi et  pate/sauce la nuit ».

Selon un penseur « ton alimentation est ton premier médecin ».Il est à remarquer que   nous sommes en majorité  malades du fait surtout de la consommation des produits alimentaires importés. En effet beaucoup de ces aliments sont de mauvaise qualité et nuisent à notre santé .On trouve sur les marchés  des   produits OGM (organismes génétiquement modifiés), des produits périmés, des produits frelatés, des produits avariés, des produits non halal…. (source : déclarations des associations de défense  des droits des consommateurs).

L’Etat ne protège pas les consommateurs. En effet  l’Etat ne  prend pas les mesures nécessaires pour garantir   la qualité des produits alimentaires avant leur introduction sur le territoire national. Les consommateurs sont laissés à la merci des commerçants qui ne se soucient que de maximiser leurs bénéfices, au détriment de la santé des citoyens (source : déclarations des associations de défense  des droits des consommateurs).

Aujourd’hui force est de  constater que  la plupart des gens souffrent de maladies diverses  comme le cancer,  le diabète, la tension artérielle et l’ulcère de l’estomac pour ne citer que celles ci. Certaines de ces maladies  imposent aux malades  de vivre à vie sous des   régimes alimentaires  contraignants. Certains aliments qu’ils aiment bien, leur sont interdits comme par exemple le foura de mil pour le diabétique.

Peut être que certains de ces mets traditionnels peuvent être consommés par les malades sous régimes alimentaires, ce qui permet de rendre les  régimes  moins difficiles à supporter. Il y’a lieu   d’analyser au laboratoire  ces mets en vue de déterminer ceux  pouvant être consommés par les malades sous régimes.

Beaucoup de personnes ne connaissent pas ces mets traditionnels, surtout  ceux  vivant en milieu urbain. Malheureusement certains de ces mets ont déjà disparu et d’autres sont en voie de disparition. Il y’a lieu de les sauvegarder et de les vulgariser.

 

Pour sauvegarder ces mets traditionnels,  nous formulons les recommandations suivantes :

  • Recenser à l’échelle nationale, toutes les vieilles femmes qui savent préparer ces mets ; 
  • Faire un inventaire exhaustif de tous les mets traditionnels du Niger ;
  • Elaborer  un catalogue national de ces mets ; dans ce catalogue il sera décrit  le mode opératoire et les ingrédients requis  pour la préparation de chaque mets. De même l’ethnie et la région « propriétaires » de chaque mets seront précisées. 

Pour  vulgariser ces mets, nous formulons les recommandations suivantes :

  • Former les femmes mariées et les jeunes filles au mode opératoire pour la préparation des ces mets ;
  • Former les cuisiniers des restaurants et hôtels et les restauratrices de la rue au mode opératoire pour la préparation des ces mets ;
  • Proposer ces mets dans les hôtels, les restaurants et les pauses  café/déjeuner des séminaires ; on constate que  la recette moringa (El makka) à la pate d’arachide s’est imposée dans les pauses café des séminaires et divers événements sociaux (baptême, mariage). Pourquoi ne pas faire  la promotion des ces mets traditionnels  et les faire adopter comme  El makka ;
  • Organiser des foires régionales et nationale où ces mets seront exposés au grand public ; au cours de ces événements des séances de préparation et de dégustation seront organisées ;
  • Faire une large diffusion du catalogue des mets traditionnels, y compris auprès des Nigériens de  la diaspora ;
  • Faire la promotion de ces mets à travers les medias.

L’inventaire des mets et l’élaboration du catalogue seront réalisés en collaboration avec les vieilles femmes qui détiennent le savoir faire pour la   préparation de ces mets. De même les formations sus évoquées seront dispensées par ces  femmes.

Les recommandations sus évoquées s’adressent au Ministre de la Renaissance Culturelle dans la mesure où il est question de sauvegarder et de vulgariser un pan du  patrimoine culturel du pays.

Issa HAROUNA, Maradi, Niger, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.