La proximité de Gaya, dans la région de Dosso, le Nigeria et le Bénin, fait- elle de cette ville un no man’s land ? Pour que des responsables se comportent comme ils veulent au mépris des lois et de la culture de la cohésion sociale. La mise en place du bureau de la commune risque, si on n’y prend garde, d’avoir des conséquences fâcheuses. Il y a quelques semaines, après plusieurs reports et des décisions de justice, le préfet du département a procédé à la mise en place du maire et de ses adjoints. Le maire a été élu, dit-on, avec neuf voix sur dix-huit conseillers que compte la commune urbaine de la capitale du Dendi. La majorité simple dans un vote, c’est la moitié plus un. De toute évidence, les reports étaient faits pour trouver le moyen d’élire le candidat de l’ANDP, le parti du préfet. Et c’est par une terrible alchimie que le chef de l’exécutif de Gaya est parvenu à ses fins. En se substituant au pouvoir judiciaire.
Nous y reviendrons.