Décidément, les malfaiteurs semblent dans une tempête. Une tempête qui ne souffle pas que du côté du Trésor public où des commis et responsables véreux de l’Etat ont soutiré, sur plusieurs années et par le biais de lettres d’autorisation de paiement (Lap), des milliards de francs CFA qu’ils se partageaient. A Betty’s home aussi, la tempête s’annonce. Dans une lettre adressée au collectif des candidats retenus au concours de recrutement pour le compte de l’Agence de régulation des télécommunications et de la poste (Artp), le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia), a indiqué aux destinataires de sa missive que « suite à la dénonciation dudit concours, la Halcia a diligenté des investigations ayant permis de relever des irrégularités pouvant constituer des infractions à la loi pénale et/ou des fautes administratives imputables à certains responsables de l’Artp ». De ces investigations qui font sentir le roussi à Betty’s home, la Halcia dit avoir dressé rapport aux autorités compétentes. Un rapport qui pourrait toutefois être étouffé, la dame Betty ayant fait déjà preuve d’une belle démonstration de pouvoir.

En 2017, un recrutement conduit sous les auspices du cabinet Cosef qu’on dit appartenir au Premier ministre actuel, Ouhoumoudou Mahamadou, a abouti à la sélection et au recrutement de plusieurs personnes dont les liens de parenté, directe ou indirecte, avec la patronne de la maison ont été dénoncés dans les colonnes du Courrier. Une révélation qui a suscité chez la dame Betty une réaction de démenti aujourd’hui contestable dans bien des cas. Le Courrier lèvera dans sa prochaine édition le voile sur les dessus de cette affaire, les parents recrutés étant actuellement agents de l’Artp depuis ce fameux recrutement.

Laboukoye