Les jeux au Niger sont régis par une ordonnance qui date de 1993 et qui définit les taxes à payer ainsi que la périodicité des licences. Pour les casinos, il y a une taxe de cinq millions valables pour deux ans et 500 000 Fcfa par machine à sous pour une période de deux ans. Mais, à l'heure actuelle, c'est une autre pratique qui se développe, apparemment, avec la complicité des responsables de la LONANI (loterie nationale du Niger), détentrice du monopole des jeux au Niger et qui accorde les licences sous le contrôle du ministère des Finances. Selon des sources dignes de foi, l'astuce trouvée, actuellement, par beaucoup d'exploitants, serait de payer pour un casino avec 100 machines. Une véritable arnaque sur laquelle la LONANI semble fermer les yeux. Donc, on choisit de payer pour un casino de 100 machines cinq millions au lieu de taxes d'un montant de 50 millions sur deux ans. Une tricherie qui contourne également les services fiscaux. C'est donc une double arnaque. Pour dire que, l'Etat est totalement grugé dans ce secteur. En tout cas, la situation indique que la vignette qui devrait être payée à la mairie ne va pas l'être. Sans dire que les redevances ne seront plus payées. Les services compétents de la loterie semblent se focaliser sur les marchés juteux - En négociant des contrats d'informatisation - que de s'occuper des casinos qui passent tout leur temps à arnaquer l'Etat et les citoyens. Si non, comment peut-on comprendre et expliquer la prolifération de casinos à Niamey en l'absence de tout contrôle ? Aujourd'hui, ce secteur souffre de beaucoup de suspicions et de manque de réelle volonté de l'assainir. Le ministère des Finances prendra-t-il, un jour, ses responsabilités pour mettre fin à cette pagaille sciemment créée et qui ne profite qu'à une certaine catégorie de travailleurs de la loterie nationale ?

Norbert