Depuis une décennie, la société d’électricité, la Nigelec, n’a connu qu’un seul directeur général. La raison de cette longévité ? La compétence ? Certainement pas d’autant que la fourniture de l’électricité laisse vraiment à désirer. D’autant que lui même adit que ‘’seul Dieu a la solution’’. Alors, sa longévité se trouve dans son appartenance politique et son poids. Avec l’usure, les décisions sont parfois aux antipodes de la bonne gouvernance. C’est le cas de deux agents que ‘’sa majesté’’ a purement et simplement licencié pour faute lourde. Les faits. Le 16 juin dernier, un accident de travail, au cours d’un dépannage, a causé la mort d’un stagiaire qui faisait équipe avec Hadi Mahamane Moustapha et Annaroua Oumarou Moutari, les deux agents licenciés. Le directeur général estime que les deux agents ‘’ont utilisé en toute illégalité un ex stagiaire sans aucune habilitation en situation irrégulière qui trouva la mort.’’ L’inspection du travail suite à des investigations pointera le doigt sur les insuffisances et la responsabilité de la société. L’enquête réglementaire fait ressortir que les équipes de dépannages sont constituées par le chef de la section technique.
Hadi Mahamane Moustapha dira que le jour, le chef de la section l’a appelé dans son bureau pour lui ‘’communiquer la constitution de l’équipe dans laquelle se trouvait Annaroua, deux temporaires, Zabeirou et Idrissa, Souleymane, stagiaire’’ et lui même. Question. Où se trouve la responsabilité des deux agents ? Ils ne recrutent pas les temporaires, ils n’autorisent pas les stages dans la société et ne forment pas les équipes de dépannages. Evidemment l’inspection du travail n’accède pas à la demande de l’inamovible directeur général. Au lieu de remettre les agents dans leurs droits il fait un recours hiérarchique en annulation auprès du ministre de l’Emploi, du travail et de la Protection Sociale.
Modibo