C’est le 17 février 2020, à l’occasion de son déplacement à l’Hôtel de Niamey pour se faire enrôler sur le fichier biométrique, qu’Issoufou Mahamadou a annoncé publiquement la démolition du siège de l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN). Il avait souligné que, sur les cendres de l’immeuble démoli, va être érigé un mémorial qui sera dédié à Djibo Bakary, homme politique nigérien de renom qui avait dit « NON » au référendum de 1958. Presque deux (2) ans après cette démolition, le projet de construction du mémorial devient, de plus en plus, une utopie voire un mirage pour les Nigériens. Et pour beaucoup de ces Nigériens se cacheraient des micmacs qui vont être, d’un jour à l’autre, dévoilés. D’ores et déjà, des langues commencent à se délier. Il semble que l’immeuble sis au quartier Dares Salam qui abrite, actuellement, le siège de l’OPVN appartiendrait à un proche ami de l’ancien locateur du palais de la Présidence. Le propriétaire de l’immeuble serait un certain Khemil. Qu’est ce qui aura expliqué cette politique destructive ?
La question reste posée. Tout ce qu’on pourrait dire est que la politique de faire loger des services de l’Etat dans des bâtiments privés est une mauvaise pratique à décrier. Parce qu’elle s’apparente à la concussion. Toute pratique qui heurte la bonne gouvernance et l’éthique dans la perception de l’Etat. En somme, l’acte s’appellerait, sous d’autres cieux, destruction de bien public pour faire profiter une personne privée.
A.S