Couze le moment la fin de notre fraternité terrestre est hélas arrivé. Avant de m’adresser à toi, permets moi d’évoquer cet instant par deux citations du célèbre poète Allemand Rainer Maria Rilke qui a consacré sa vie à écrire sur cet événement si particulier; je le cite: <Grande est la mort, le sourire aux lèvres nous lui appartenons> et dire aussi: <On contient sa mort comme le fruit son noyau>

Mais avant tout permets moi de témoigner gratitude, bénédiction, reconnaissance à maman Saa ta maman, notre maman que Dieu A Généreusement Affligé en te Rappelant à Lui au moment où elle a tant espéré et pensé te précéder. Il l’A Dit Il n’Impose à aucune âme, ce qu’elle ne peut supporter. En effet les Voies du Seigneur sont impénétrables.

Couze je me souviens toujours en aîné soucieux du devenir de sa sœur j’initiai, facilitai par la Grace de Dieu l’union entre toi et ma très chère sœur Fati Amarma couramment appelée Mamaye qui devint ton épouse madame Abdoulkarim Goukoye nee Fati Amarma et te donna quatre merveilleux enfants Ousmane, Abdoulaye, Maria et Hakima à qui je rends hommage et implore que Dieu les Bénisse. 

Ce choix, Couz je le fis parce que nonobstant que tu sois mon cousin je vis en toi le modèle d’homme capable en tout de s’occuper de ma sœur car, tant par ton intelligence, ton savoir vivre et être tu incarnais cet idéal. Et c’est le lieu de le dire et reconnaître que tu as a tout point de vue et en toute circonstance été à la hauteur de ce défi. Toi qui par ton essence fait partie de la race des vainqueurs comme tu l’as été à l’école, dans ton parcours professionnel et dans la vie. 

La famille, de Nguigmi, Diffa, Maine, Nguel Lamido, Gouré, Zinder, Aguié, Maradi, Dosso, Niamey au nom de laquelle je me permets de t’adresser ces mots te rend grâce, te remercie et implore Dieu qu’Il t’Accueille À Firdaus le Meilleur de Ses Paradis. Merci Couz pour tout et bravo. Couz ton départ subite me rappelle celui de Baba Halidou et Issoufou Marafa que Dieu les Sanctifie, plus particulièrement celui de Baba Halidou Madougou, comparaison n’est pas raison tant vous vous ressemblez par votre amabilité, votre fraternité surtout votre prompt sens de l’humour pour rassurer et mettre votre interlocuteur à l’aise. 

Couz sans défauts tu n’aurais pas ces qualités si reconnues, louées en ce moment si pénible pour tous d’aurevoir. Tout ça pour expliquer comprendre la complexité de notre être qui fait dire à Edgar Morin: <l’Homme habite poétiquement et prosaïquement la terre>. Qui n’aurait pas de défaut? Défauts et qualités sont les faces d’une même pièce que j’appelle notre je. 

Couz je te pardonne tout et d’ailleurs je ne te reproche rien car sans hier il n’y a pas aujourd’hui, il n’y aurait demain; et celui qui n’a pas compris cela n’est même pas au balbutiement de la foi, la Foi en Dieu par Qui tout arrive et est. 

Couz je suis le grand absent de  cet instant mystérieux, triste et en même temps magique parce que c’est la noce avec l’Eternel, le retour à Lui Fidèle à cette Promesse qu’Il nous Fit au moment du Fameux Questionnement ne Suis Je pas Votre Seigneur? Certes chaque âme goûtera à la mort. C’est ton tour aujourd’hui; le nôtre est imminent. Vas-y serein, pas de crainte car Il t’Aime plus que nous t’aimons, Lui le Véridique, le Miséricordieux, le Clément, le Tout Miséricordieux. Qu’Il te Pardonne et Veille sur toi. Reçois aussi l’amour et l’au revoir de Yacine qui est triste de ne pas pouvoir être de la partie toutefois représentée en la circonstance par celle que tu as toujours fraternellement et affectueusement appelée Amore mio, Tajira. Tu me laisses particulièrement ta famille et je demande à Dieu de me Procurer les ressources morales et matérielles pour essayer du mieux que je pourrais les accompagner.

À ta famille, ma famille, notre famille éplorée notamment ton épouse Fati, tes enfants Ousmane, Abdoulaye, Maria, Hakima toutes nos condoléances émues, profondes, sincères, notre compassion amicale, fraternelle et parentale. 

C’est dur, c’est terrible c’est tout simplement ahurissant. Nous sommes et serons à vos côtés pour essayer du mieux que nous pourrions pour moins sentir son absence. 

Abdoul Karim a déménagé pour rejoindre Le Maître de La Puissance et de La Miséricorde Qui l’Aime plus nous l’aimons, Qui nous Aime plus que nous nous aimons, toujours Fidèle à Sa Promesse d’un retour vers Lui, à Lui parce que nous Lui appartenons. 
Couz say watarana Allah Ya Yi ma ka Rahama.

Colonel Major Abdoulaye Badie
Pretoria