Le monsieur dont nous tairons le nom a été pris en flagrant délit de fraude douanière portant sur deux véhicules d’une valeur de 40 millions de nos francs, le dimanche 14 novembre dernier par des éléments de la brigade des douanes de Zinder. Quoi de plus normal diront certains. Mais là n’est pas la question. Chose curieuse le monsieur en question et les deux véhicules Toyota Hilux année 2021 d’une valeur en douane de Vingt (20) millions chacune, qu’il conduisait avec l’aide d’un de ses complices ont échappé au contrôle de toutes les Forces de Défense et de Sécurité situé sur l’axe d’Agadez - Zinder. Alors comment ? L’un des véhicules (celui de devant) était conduit par un homme qui se présentait au niveau des postes de contrôle en tenue règlementaire de la douane jusqu’aux galons de Lieutenant-colonel, jouissant ainsi de tous les honneurs des FDS le long du trajet. Ce n’est qu’à l’entrée de la ville de Zinder, qu’il a été attrapé grâce à la vigilance des agents de la brigade des douanes de Zinder en collaboration avec l’équipe d’Agadez. Après interpellation, il ressort qu’il n’a pas de commission d’emploi, ni de matricule les deux véhicules n’ont aucun document comme titre douanier de circulation, que ce monsieur n’a pas été doté en tenue douanière. Question : Comment et où, notre vrai-faux douanier s’en est-il procuré cette tenue et les galons ?
On se souviendra de la polémique née de l’organisation des concours d’entrée dans le cadre des douanes qui n’en finit pas de défrayer la chronique. On se souviendra aussi que dans une de nos précédentes livraisons nous nous demandions à propos de ces concours : « Faut-il se taire sur les irrégularités et les ruptures d’égalités ou les combattre ? » Nous avons fait cas d’une vague des admissibles du concours des spécialistes qui a été soustraite de façon irrégulière du lot et admise en formation de façon irrégulière à l’EFOFAN. Chose encore curieuse dans cette histoire, le fraudeur en question fait partie de cette première vague et de surcroit juriste de formation et se trouve être dans le processus de recrutement de spécialiste juriste par l’administration des douanes, un vrai spécialiste. Formé à l’EFOFAN, mais n’ayant pas officiellement incorporé incorporé le cadre des douanes, notre bonhomme trouvait probablement l’attente longue. Son comportement semble donner encore raison au syndicat des agents des douanes dans son combat contre ces concours organisés de façons irrégulières ces dernières années. Notre bonhomme est aujourd’hui entre les mains de la justice de Zinder avec comme chefs d’accusations faux et usages de faux, usurpation de titre, détention et circulation portant sur des marchandises d’une valeur de Quarante (40) millions sans aucun document douanier.
M.D